American Rhapsody
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lundi, août 6 2012

Deux ans plus tard... la bande sonore

Lecteur de longe haleine, tu te souviens peut-être qu'il m'est arrivé plusieurs fois de mentionner la bande sonore qui a accompagné l'écriture de ma thèse. J'avais choisi à l'époque quarante-quatre albums, de ceux dont j'ai encore envie maintenant de mettre de petits cœurs petits cœurs partout autour du nom, pour un total de plus de trente-cinq heures de musique plutôt éclectique. Y a du jazz, du classique, du rock, du blues, du psychédélico-électro-alternatif ; des trucs super connus et d'autres beaucoup moins ; des trucs calmes, des trucs mous, des trucs qui mettent la pêche, des trucs tristes, des trucs pour quand tu as envie de casser les dents à ton directeur mais que tu peux pas parce que ça se fait pas (et que de toute façon tu le vois jamais).

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dimanche, juillet 8 2012

Krazy Kitty fréquente du beau linge

Et ainsi donc notre héroïne passa, comme annoncé, une fantastique semaine en compagnie de la crème de la crème des physiciens, du gratin de la politique scientifique et du dessus du panier des jeunes chercheurs (à en croire les discours nous expliquant combien rigoureux fut le processus de sélection nous autorisant à participer à ces réjouissances).

Une expérience unique et mémorable. J'oublierai vite les discours sirupeux des politiciens et l'énervement provoqué par les gens qui préfèrent poser pour une photo (prise le plus souvent avec un téléphone) et demander un autographe que de profiter de cette unique occasion d'avoir une conversation avec ces gens-là — l'un d'entre eux, dont j'avais déjà décidé qu'il était mon héros, a écrit, pour un autographe demandé par un étudiant contrit pour l'auguste directeur à quelques années de la retraite qui le lui avait réclamé, Dear Professor, best of luck for your career —, mais si je n'ai guère l'espoir de rester en contact avec les quelques autres participants avec lesquels je me suis particulièrement liée, j'espère me souvenir longtemps de l'esprit de cette rencontre, des gens brillants avec lesquels j'y ai parlé et des conversations tous azimuts.

Quelques cartes postales, donc, ci-dessous.

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samedi, juin 30 2012

Aujourd'hui tout nouveau :

Le hashtag #physicsrockstars, que je viens de créer pour pouvoir touitter loin de toute officialité mes aventures sur les rives allemandes de la mer souabe avec 579 autres jeunes chercheurs et 27 physiciens « ayant apporté le plus grand bénéfice à l'humanité », selon la formule consacrée.

Ce soir, quelques dizaines d'entre nous prendrons part à une promenade panoramique en bateau sur le lac en compagnie d'une poignée de ministres de l'enseignement et de la recherche.

Pour tout dire, j'ai un peu le trac. C'est que la physique et moi avons un lointain et douloureux passé.

366 réels à prise rapide — je n'ai toujours pas bien saisi ce qu'était la physique de la matière condensée mais j'arrive plus ou moins à écrire en cent mots.

mercredi, juin 20 2012

Aujourd'hui la fin de

La fin officielle du printemps, la fin de l'encore heureux qu'on va vers l'été[1].

Un dîner en terrasse, la nuit qui tombe, les bruits de la ville qui s'estompent, la bouteille de vin qu'on finit, lentement, en discutant d'art espagnol, de curiosités linguistiques, de différences culturelles, des gens qu'on aime, et de mille autres choses.

Je m'attriste un peu de ce que les jours s'apprêtent déjà à raccourcir, mais je ferme les yeux, fais virevolter ma jupe, et profite d'une de ces rares belles soirées que l'Allemagne nous offre.

366 réels à prise rapide — de nouveau en cent mots hors notes de bas de page, tiens.

Notes

[1] Si tu ne sais pas quoi lire sur la plage, mais que tu trouves comme moi qu'avoir plusieurs heures devant toi est l'occasion rêvée de lire un vrai bouquin plutôt qu'un truc inconséquent, emmène donc un Christiane Rochefort. Pas la Porte du fond, quand même, sauf si tu comptes sur le soleil pour en laver l'horreur.

dimanche, juin 17 2012

Krazy Kitty volontaire

Internet,

Je t'ai même pas raconté (enfin pas ici) comment je n'ai pas réussi à voter au premier tour des élections législatives parce que (1) j'avais pas réalisé avant de prévoir Barcelone que c'était le 3 juin et pas le 10 juin pour les Français établis hors de France (2) j'avais pas réalisé qu'on pouvait demander à voter par correspondance et n'avais fait les démarches que pour le vote par Internet (3) je fais pas confiance au vote par Internet mais entre voter par Internet, pisser dans un violon, et pas voter, autant voter par Internet (4) quelqu'un a mal recopié mon adresse électronique donc je n'ai jamais reçu mon mot de passe ni pu le récupérer (5) l'heure butoir pour voter par Internet est midi, cinq jours avant le vote à l'urne, ce qui nous a donc fait du 29 juin (ce qui nous fait du douze jours avant le reste de la France), précédé d'un week-end de trois jours, et bizarrement, la ligne téléphonique du consulat était vaguement occupée le 29 au matin (6) de toute façon ils n'auraient rien pu faire car on ne peut pas modifier son adresse électronique à moins de quinze jours des élections pour éviter les fraudes.

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samedi, avril 14 2012

Aujourd'hui sacs — Version alternative

Ceux qui sont fouillés, systématiquement, brutalement, par les types de la Stassi chaque fois que Barbara échappe quelques heures à leur surveillance.

Celui que son amant lui donne, des cigarettes de l'autre côté du Mur.

Celui, unique et si petit, qu'elle prépare, avec l'argent dans une poche étanche, de quoi payer un passage à l'Ouest via le Danemark.

Si vous avez l'occasion de voir Barbara de Christian Petzold avec Nina Hoss : courez-y. Je ne peux que vous souhaiter que les quelques dialogues qui m'ont échappé soient à la hauteur du reste du film.

366 réels à prise rapide — Aujourd'hui en cent mots, un compte qui tombe aussi juste que la moindre des scènes de Barbara. Ours d'Argent du meilleur réalisateur, et on comprend pourquoi.

jeudi, avril 12 2012

Aujourd'hui moment professionnel

C'est l'amorce d'hier mais : aujourd'hui mon premier étudiant en master a mis la touche finale à son mémoire.

Y a pas à tortiller, « Supervisor: Dr. Krazy Kitty », ça en jette, sur une première de couverture.

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui en moins de cent mots, parce que champagne. Enfin, Kilkenny, et sans le joyeux (futur) maître.

mardi, avril 10 2012

Aujourd'hui tout ce qui brille

Les larmes dans mes yeux, une goutte de pluie (puisque je te dis que c'est de la pluie) sur ma joue. Ce n'est pas le train vers lequel je m'avance, valise d'une main Melnitz dans l'autre, mais l'histoire, une histoire mêlée d'Histoire, avec un titre pareil et écrite par un Lewinsky, tu penses.

Dans le même style — « d'apparence musulmane » —, sans les fous rires ni (Dieu garde) les passages qui sont comme quand ta bubbeh raconte, L'Invention du Sauvage.

Je recommande chaudement, pour une après-midi joie-de-vivre entre amies.

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui en cent mots et quelques ellipses.

jeudi, mars 15 2012

Aujourd'hui petite satisfaction personnelle

Trouver un bug.

Écrire un bout de code qui marche.

Déjeuner au soleil, avec l'équipe presque au complet, pour une fois détendue en ce début des trois mois d'absence de Chef.

Se faire féliciter par une amie pas encore au courant d'avoir été sélectionnée pour aller au bord d'un lac fricoter avec la crème du dessus du panier de l'élite.

Relire l'email qui m'invite à faire un exposé à New York et ceux des gens qui s'y réjouissent de ma venue à Boston, en Californie, à Chicago et dans le Maryland.

Sourire.

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui en cent mots encore.

samedi, février 4 2012

Aujourd'hui ça me regarde

Le chef d'orchestre, quand je débarque avec vingt minutes de retard parce que je me suis brillamment perdue après avoir raté mon bus — regard noir.

Le trompettiste arrivé en même temps que moi — regard amusé.

Le premier violon solo, en coulisse, quand elle me donne un la et que mon alto lui répond un ré dièse (il faisait froid, en coulisse) — regard perplexe.

Ma copine de pupitre, pour son premier concert en temps qu'altiste — regard inquiet.

La chef de pupitre d'alto — regard complice.

Plusieurs centaines de personnes, dans la salle de concert la plus prestigieuse de la ville — regard attentif.

Les amis venus me voir sur scène (moi et une soixantaine d'autres instrumentistes, plus environ autant de choristes), à la sortie du concert — les yeux qui brillent.

L'un d'entre eux, me demandant comment on fait, pour arriver à jouer tous ensemble — regard admiratif.

366 réels à prise rapide via Araignée et Zelda

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Je lis

Surtout des polars. À l'occasion, des romans de fantasy loufoque, du théâtre, de la littérature chinoise traduite en italien (j'ai des amis formidables), des vrais livres bien écrits.

J'écoute

of Montreal, Caravan Palace, the Ditty Bops, Dango Reinhardt, the National, Minor Majority, Léo Ferré, Beethoven, Sonny Rollins, Laura Marling, Erlend Øye, Hjaltalin, Sufjan Stevens, Yuri Bashmet. Entre (nombreux) autres.

Je suis

occupée ouh là beaucoup très très, enchantée par Oscar Wilde (One should always be a little improbable), vaguement improbable, toujours aussi liberté, égalité, schtroumph 1er (merci Plantu).

Pensée profonde

"Partir, c'est mourir un peu. Mais mourir, c'est partir beaucoup."
[Alphonse Allais]

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