American Rhapsody
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I'm a Stranger Here Myself

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jeudi, août 2 2012

Krazy Kitty lit Strindberg

Titre alternatif:
Critique ô combien littéraire :
August Strindberg
Mademoiselle Julie / Le Pélican
GF Flammarion
Présentation, traduction inédite, notes, chronologie et bibliographie par Régis Boyer.

(Régis Boyer, je te le signale en passant, est un grand spécialiste de littérature scandinave, ce qui est certainement la raison pour laquelle GF lui a donné libre de champ de choisir soigneusement deux pièces de Strindberg, les traduire, les présenter, les annoter, les chronologuer et les bibliographier.)

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dimanche, février 12 2012

Aujourd'hui l'imprévu

Après nous être frayé dans la foule un chemin d'autant plus sinueux qu'elle est composée en proportion non négligeable de connaissances variées, nous nous retrouvons à la sortie du concert. Le froid est mordant et nous nous engouffrons dans le café le plus proche. La conversation va bon train et l'endroit se remplit peu à peu pendant que nous sirotons nos bières et thés respectifs.

Tout d'un coup, le son de la télévision monte et les conversations s'estompent en chuchotements hâtifs. Quelques bruit de chaises qu'on réarrange. J'échange un regard perplexe avec le jeune homme à ma gauche. Puis son visage s'éclaire et il articule, dans un souffle : Tatort. Je comprends : la série policière favorite des Allemands vient de commencer.

Il n'est plus question de discuter. Quelques minutes plus tard, nous payons dans un chuchotement et nous éclipsons en silence. Les trois salles du bar sont pleines. Tous les regards sont rivés à l'écran.

lundi, janvier 23 2012

Un samedi soir en Germanie

Les chercheurs, à en croire la sagesse populaire, sont souvent des gens bizarres, socialement inaptes et tout aussi peu informés des choses de la vie réelle qu'ils sont brillants dans l'incompréhensible domaine dans lequel ils ont décidé de se spécialiser.

Les enseignants du secondaire, eux, auraient plutôt la réputation d'être chiants, de se passionner pour d'obscures catastrophes humanitaires dont ils parlent avec autant de certitude que de mots de plus de cinq syllabes et de prendre les gens de haut.

Samedi soir, un de mes collègues (chercheur) et sa copine (prof de lycée) avaient organisé une soirée pour fêter leurs trente ans respectifs. Soirée à laquelle étaient invités ses amis et collègues à lui (tous chercheurs) et ses amis et collègues à elle (tous profs).

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vendredi, décembre 2 2011

Organisons-nous

Je prends l'avion dans neuf jours.

Nombre de mes collègues, se rendant à la même semaine de festivités conférence, prennent le même avion. (Je te jure, gens, on est au moins vingt dans cet avion, les autres passagers, s'il y en a, ne vont pas comprendre ce qu'il leur arrive.)

Hier matin, soit dix jours avant le décollage, la secrétaire l'assistante de notre directeur, qui s'est déjà démenée pendant environ deux semaines pour créer un magnifique tableau Excel de qui est dans quelle voiture de location sur place, charge un des post-doc d'organiser le trajet en taxi jusqu'à l'aéroport (puisqu'il nous faudra nous lever bien avant l'heure où blanchit la campagne et qu'à suffisamment, le léger surcoût par rapport au bus « Express » est plus que compensé par le fait d'arriver en vingt-cinq minutes au lieu d'une heure cinq — les Allemands n'ont pas la même définition de « express » que toi, c'est tout.)

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dimanche, novembre 20 2011

Inter-multi-pluri-trans

Un samedi soir de Novembre, quelque part en Allemagne.

Les restes de houmous (recette ramenée d'Israël), de couscous au beurre aux courgettes, dattes, raisins secs et oignons au miel (invention du jour, sur une inspiration de la cuisine de ma mère et de celle de ma grand-mère paternelle), et de riz-au-lait à la fleur d'oranger (recette récupérée sur l'Internet Mondial et exécutée avec brio par un Italien qui s'y connaît en risotto) s'entassent dans la cuisine.

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mardi, septembre 27 2011

Repas dominical

Nous débattions hier midi, comme il en est malheureusement souvent le cas, et parce qu'il y a matière et en raison de la pauvreté occasionnelle de nos conversations (c'était un lundi, ce qui sans nulle doute a contribué à la vacuité de nos esprits), de la qualité de plus en plus déplorable de notre déjeuner (pâtes qui collent, sel à la viande, légumes gras au goût de bouillon cube, un poème).

« Ce week-end, j'ai fait des pommes de terre. » annonça l'air rêveur et les yeux brillants un des thésards allemands attablés devant notre regrettable pitance. « C'était trop bon. »

— « Des pommes de terre ? » s'enquit une chercheuse chinoise d'un ton dubitatif.

— « Oui, sautées, avec du romarin, et du steak. » répondit-il en salivant.

Et c'est ainsi que je compris que dans ce pays, la viande accompagne les pommes de terre et non pas l'inverse.

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lundi, mai 16 2011

Mèèèèèh

Gens,

Tu auras remarqué que je suis tellement zoccupée à (1) voyager de par l'Europe (2) raconter des bêtises (généralement en anglais) sur Touiteur (3) me faire de longues balades (4) glandouiller sur le Ternet mondial (5) éventuellement, mériter mon bretzel quotidien[1], que ça commence à prendre sérieusement la poussière, par ici.

(Alors que quand j'étais en thèse et que je passais ma vie à (1) bosser (2) danser (3) bosser, je bloguais. Go figure.)

Nonobstant, il m'arrive des zaventures formidables (formi formi formi sol si... do[2]), du genre de celles qui sont tellement extraordinaires que tu ne peux t'empêcher de regarder ton reflet dans une flaque d'eau sale[3] et de te dire « ça, c'est blogable ». Pour ensuite ne pas les bloguer.

Par chance, j'ai vécu l'une des plus récentes (et plus merveilleuses) de ces aventures en la chatoyante compagnie de Pétronille Du Beulogue (Impératrice de son état). Qui elle, continue de bloguer contre vents et marées, et la relate donc ici dans ce qui promet d'être un volet à épisodes.

Ces longs prolégomènes pour te dire, allez, va lire le tizeur. Oui, y a qu'un tizeur pour l'instant. Mais bientôt, y aura une chèvre (je te fais le tizeur du tizeur). D'où mon titre.

Bien la bise à ton oryctérope.

Notes

[1] Non, je ne mange pas du bretzel chaque jour, c'est une figure de style

[2] Fiat lux

[3] Ceci est une référence obscure et à Eat, Pray, Love, que je n'ai pas lu, et à cette revue du New York Time, que j'ai lue. De toute façon, je fais des références obscures qui ne font rire que moi si je veux.

vendredi, janvier 21 2011

La surfeuse blonde

Tout groupe se doit d'avoir son surfeur blond. C'est inévitable. Il y a toujours la jolie fille, le blagueur, le sportif, l'intello, et un surfeur blond. Donc, forcément, quand on crée un groupe de quatre-vingt-douze personnes venant des quatre coins du monde, il s'y trouve une surfeuse blonde. La personne que personne ne comprend. La personne que tout le monde évite. La personne dont tout le monde parle dans les couloirs. La personne dont on aimerait bien pouvoir dire qu'elle souffre simplement de difficultés à comprendre les conventions et relations sociales, qu'elle ne fait pas exprès de jeter systématiquement un froid dans la conversation ni d'agir comme un enfant trop gâté, mais que bon, on y arrive pas.

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jeudi, novembre 26 2009

Glouglou

Un temps chaud (25°C à même pas 9h) et sec qui irrite les yeux et les gorges déjà affaiblies par les rhumes de saison ; un ciel uniformément bleu ; un soleil qui brille presque comme en été ; pourtant, le calendrier et les parades de Philadelphie ou New York à la télévision sont formels : c'est Thanksgiving aujourd'hui !

De mon côté, la sangria à la grenade repose au frigo, la sauce aux canneberges (et raisins secs, quatre-épice, cannelle et noix de muscade) est prête, et je m'attaquerai très bientôt au pain de maïs avant de rejoindre les amis avec lesquels partager tout ça, ainsi qu'une dinde, de la purée de pommes de terres, des haricots verts, des ignames (que je soupçonne d'être des patates douces, mais on m'assure que non), du vin chaud, du mousseux, une tarte au potiron, une tarte aux pommes et un gâteau au fromage aux canneberges... entre autres, car j'en oublie sûrement.

Joyeux jour de la dinde, donc (Thanksgiving day = T-day = Turkey day, n'est-ce pas ingénieux), et pour mes lecteurs anglophones, vous pouvez aussi aller lire mes remerciements dignes d'une soirée des Oscars.

Edit Je ne peux pas résister à partager le logo de Google du jour, il y a de vrais morceaux de Snoopy dedans.

Logo Google avec Snoopy et Woodstock en toques de cuisinier, une dinde rôtie et une tarte aux pommes

jeudi, novembre 19 2009

Pique et pique et colégram

(Si quelqu'un pouvait, au passage, me traduire les paroles de cette comptine... et non, Amstramgram n'est pas une ville de Nollande.)

Le message disait, en substance :

Université Jolie a reçu un nombre limité de vaccins contre la grippe H1N1. Ce vaccin sera mis à la disposition des étudiants, enseignants et personnels de l'Université Jolie appartenant aux groupes prioritaires suivants, tels que définis par le CDC (Center for Disease Control) :

- Personnes âgées de 18 à 24 ans
- Femmes enceintes
- Personnes vivant avec ou s'occupant d'enfants de moins de six mois
- Personnes âgées de 25 à 64 atteintes d'affection(s) chronique(s) telles que asthme, diabète, immunodépression

Des séances de vaccination sont organisées le 19 novembre au gymnase de midi à 16h.

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Je lis

Surtout des polars. À l'occasion, des romans de fantasy loufoque, du théâtre, de la littérature chinoise traduite en italien (j'ai des amis formidables), des vrais livres bien écrits.

J'écoute

of Montreal, Caravan Palace, the Ditty Bops, Dango Reinhardt, the National, Minor Majority, Léo Ferré, Beethoven, Sonny Rollins, Laura Marling, Erlend Øye, Hjaltalin, Sufjan Stevens, Yuri Bashmet. Entre (nombreux) autres.

Je suis

occupée ouh là beaucoup très très, enchantée par Oscar Wilde (One should always be a little improbable), vaguement improbable, toujours aussi liberté, égalité, schtroumph 1er (merci Plantu).

Pensée profonde

"Partir, c'est mourir un peu. Mais mourir, c'est partir beaucoup."
[Alphonse Allais]

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