American Rhapsody
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jeudi, janvier 3 2013

Frohes Neues

Et donc, deux mille douze ?

Des engueulades, ma voix brisée d'épuisement. Des moments d'émerveillement, à battre dans mes mains devant de la science qu'elle est chouette. Des heures passées à dresser des listes, ça j'aime bien, ça non pas trop. Des heures passées à lire des descriptions de poste et des projets de recherche en soupirant d'ennui. Quelques rares occasions de soupirer plutôt d'envie, en me disant que ça, c'est un chouette boulot. Clic.

La découverte de Londres. Les rues de New York. Un concert au bord de l'eau à Barcelone au printemps, mes yeux mi-clos dans le soleil couchant. Les remparts de Thessalonique. Un pique-nique près de la rivière, ici en Germanie. Mes pieds nus dans le sable, en t-shirt et jean au bas des jambes remontés, en plein décembre. Moments de... plénitude ? Exaltation ? Sérénité ? Quoi qu'il en soit : clic.

Maladroitement retrouver des pas de tango dont j'avais oublié jusqu'à l'existence. Cette étincelle qui se réveille quand je parle de danse. Quelques pas dans une rue. Le sourire surpris et presque émerveillé d'un cavalier qui découvre que contrairement à ses attentes je suis plus que capable de le suivre dans tous les recoins de son répertoire. Clic (et toc).

De longues promenades sans but. Des petits déj en pyjama. Des litres de thé. Des repas qui deviennent froids pendant qu'on parle. Des heures qui tournent sans qu'on les voie passer. Des cartes postales plein ma boîte aux lettres. Des choses dont on ose enfin parler parce qu'on peut le faire en sécurité. Des convenances dont on cesse de s'embarrasser. Ces gens formidables dont je ne suis pas entièrement sûre de mériter qu'ils soient mes amis. Clic.

Take another picture with your click click click click camera...

Santa Barbara, décembre

Et puisque tu te poses sans doute la question : si j'ai bien compté, 35 trains pas trop locaux ; 22 avions ; 7 pays ; 5 capitales ; et beaucoup trop de valises à faire et à défaire.

Une belle et heureuse année 2013 à toi, cher lecteur qui traîne encore par ici. Qu'elle te soit pleine de belles découvertes, de grands sourires, d'amis solides, et de choses un peu plus prosaïques mais tout aussi fondamentales, comme suffisamment de flouze pour mettre un toît chaud sur ta tête et remplir ton estomac correctement, un boulot qui ne te torde pas les tripes à l'idée d'y retourner demain matin, et une santé de fer pour profiter de tout ça. Et que nous ne regrettions pas trop d'avoir élu François Hollande, aussi, tiens.

dimanche, juin 17 2012

Aujourd'hui une petite annonce

Bureau de vote cherche petit bâton manquant à l'appel sur la feuille de décompte des électeurs autorisés à passer dans l'isoloir. Écrire au Ministère de l'Intérieur qui transmettra.

(Je vous rassure, le compteur de l'urne, le nombre de signatures sur le registre d'émargement et le nombre d'enveloppes dans l'urne étaient tous identiques.)

366 réels à prise rapide

mercredi, juin 13 2012

Aujourd'hui cheveux

Mes cheveux sont fins et mous (comme ceux de ma grand-mère paternelle), d'un châtain terne qui me fait qualifier de blonde en Israël et de brune en Californie. Ils dissimulent de leur mieux un cuir chevelu qui réagit aux agressions (par exemple : quatre-vingt-dix-neuf pour cent des shampoings) par de rageuses éruptions squameuses (comme celui de maman). Ayant déjà hérité de mon géniteur myopie, hernie discale et mains ridiculement petites, je ne pouvais compter sur ses beaux cheveux noirs et bouclés.

Affaire de famille ou pas, un de ces jours je vais tout raser et m'acheter une perruque rose.

366 réels à prise rapide

mardi, mars 13 2012

Aujourd'hui il a dit

... qu'il était jaloux de mes chaussures roses, mais que c'était chouette d'être frère et sœur de pull (orange).

... qu'il fallait que j'arrête, là, maintenant, tout de suite, avant de briser son cœur.

... qu'il trouve ça adorable, que je reconnaisse les Beatles en aussi peu d'accords. (« ... I love you more... », j'ai répondu.)

... que c'était pas par hasard que c'était la troisième fois en quatre jours que l'on tombait l'un sur l'autre à un endroit inattendu.

Heureusement que c'étaient quatre « il » différents. Ou peut-être pas vraiment, au fond.

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui en cent mots (à condition que « peut-être » n'en fasse qu'un, ce qui est discutable) hors contexte.

mardi, février 21 2012

Aujourd'hui hygiène

Me trouvant récemment dans le rayon « hygiène féminine » de mon supermarché (qui d'ailleurs s'appelle ici « hygiène » tout court), j'ai attrapé au passage un paquet de protections périodiques qui ressemblait à celui qui traînait chez moi. J'étais pressée, je ne me passionne guère pour les courses en général ni pour ce genre de produits en particulier : mal m'en a pris.

Car j'ai par erreur fait l'acquisition de la version parfumée de l'objet.

Je ne comprends pas. Sans parler du fait que je suis surprise de ne pas m'être encore déclarée allergique à la chose... qui a envie de respirer une bouffée de désodorisant WC à bas pris à chaque fois qu'elle baisse sa culotte ?

366 réels à prise rapide, désormais recensés ici

lundi, février 20 2012

Aujourd'hui ce qui pourrait me faire passer pour folle

J'hésite.

Le vernis de plusieurs couleurs sur mes doigts.

Mes conversations en frangallemand.

Mon manteau rose avec une écharpe orange et un chapeau bleu dans une ville où on s'habille plutôt en gris.

Le fou rire pris devant Nicolas Sarkozy looking at things, à en avoir les larmes aux yeux (non, je ne sais pas pourquoi).

Ma participation sans faille à la Journée du premier degré sur Internet, menée en avance aujourd'hui-même sur la page Facebook de Pétronille du Beulogue. J'ai failli remplacer ce billet par « Le chemin de l'amour est parfois long et difficile, mais il faut continuer d'y croire. Le nazisme est une période difficile de l'Histoire et il ne faut pas tout mélanger, ne serait-ce que par respect pour les victimes. Enfin voilà ce n'est que mon avis. »

Ou peut-être avoir passé neuf heures de rang à coder aujourd'hui.

Entre autres détails.

366 réels à prise rapide, désormais recensés ici

dimanche, janvier 29 2012

Panne d'inspiration

Cinquante anniversaires.
Un dragon d'eau.
Cinquante dragons, et une année dans l'eau.
Une armée de cinquante dragons d'eau.
D'eau ? Le Manzanares, la fontaine de Cibeles.
D'eau, dos, do, de haut, que d'os !
Ô dingos ô châteaux,
Do ré mi fa sol la si do.


Pablo comme Neruda,
Et Pablo comme Picasso,
Picasso mange la pomme et la pomme lui dit merci,
Un cheval-caisse et des tiroirs de course.
Dragon dragonne cavalier dans son sabre empêtré
Des cartes d'eau un dragon à jouer.
Un dragon en jouet, un dragon enjoué.
Quel dragon enfumé !


"Today is a lovely day to run"
...
I don't know what the lyrics are
"A room full of dust and a broom to sweep up"
Courir, marathoner
Cartes postales, cartes à jouer.
J'ai beau chercher, je ne trouve pas comment lui souhaiter.
A moins que, peut-être, en anglais ?


For Pablo's fiftieth birthday
I must find an elegant word play
Failing which, my promise I would betray
The shame of it could well never fade away
Yet, wish him many happy returns of the day!


Fiat Lux divers et très frais

  • 3 paragraphes en cinquante mots chacun, un quintil (sur une rime) de 8 + 9 + 10 + 11 + 12 = 50 syllabes, en acrostiche ;
  • Jean-Patrick Manchette ;
  • Packing Blankets (pas trouvé meilleure qualité sonore, mais le petit lutin aléatoire qui sévit dans mon ordinateur a véritablement passé cette piste pendant que je m'escrimais) ;
  • La promenade de Picasso ;
  • Dans ma maison

Epilogue

Et le lecteur aura compris pourquoi je laisse généralement ma poésie dans les cartons empoussiérés de mon adolescence auxquels elle appartient. (Et oui, ça se passe à peu près comme ça dans mon cerveau.)

samedi, décembre 11 2010

Plop

Cher Gens de l'Internet Mondial (enfin surtout Parisien),

J'arrive à Paris demain 12 décembre et j'en repars le 24. Fais-moi signe (dans les commentaires ou à krazykitty [@] amrhaps [.] net) si tu veux prendre un pot, regarder tomber la neige (les prévisions météo ne sont pas engageantes, permets-moi de te le dire ; neige à Paris ou -11°C dans le sud, je vais commencer à sérieusement regretter la Californie), admirer les vitrines de Noyelle (j'ai pas encore vu celles des Galeries mais il parait qu'elles sont tout aussi fameuses qu'à l'habitude), ou faire coucou-coucou entre deux trains.

Je te préviens, ça va être difficile du 15 au soir au 20 chais pas trop quand (je vais en Germanie le 19 voir un appart' qui m'a l'air miaou, si y en a d'autres à voir je resterai un peu plus longtemps).

La bise à ta dame et des caresses au hamster nain,

lundi, novembre 8 2010

Take another picture with your click, click, click, click camera

Figurez-vous que j'ai eu dimanche, pas le dernier, celui d'avant, l'idée regrettable d'accepter de jouer à Sing Star version Queen (et de me faire, au passage, maraver la gueule par le jeune homme auquel appartenaient et le jeu et la proposition d'y jouer). Malgré tout le plaisir que je pris sur le moment à chanter mal et faux, j'en subis les âpres conséquences dans les jours à venir, quand lesdites chansons refusèrent absolument de quitter mon cerveau. Another One Bites the Dust, We Will Rock You, I Want It All et The Show Must Go On se succédèrent ainsi sans relâche jusqu'à vendredi soir, où une excursion au supermarché remplaça Queen par ABBA et les précédents titres par Dancing Queen.

Qui refusa de me lâcher jusqu'à ce que je reçoive aujourd'hui même une sélection musicale de haut vol, préparé avec soin par Miss SFW, et contenant à mon plus grand ravissement deux titres de Bishop Allen.

Depuis ce matin, je chantonne donc Click Click Click Click, le sourire aux lèvres.

mardi, juillet 20 2010

Le canal carpien illustré

Avec, en prime, ma fort précise recette de houmous (en anglais dans le texte, si vraiment vous voulez une traduction, dites-moi).

Avant :

Recette du houmous écrite avant attaque du canal carpien

Après (enfin, pendant) :

Recette du houmous écrite après attaque du canal carpien

Heureusement que je n'ai pas essayé de toucher mon alto.

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Je lis

Surtout des polars. À l'occasion, des romans de fantasy loufoque, du théâtre, de la littérature chinoise traduite en italien (j'ai des amis formidables), des vrais livres bien écrits.

J'écoute

of Montreal, Caravan Palace, the Ditty Bops, Dango Reinhardt, the National, Minor Majority, Léo Ferré, Beethoven, Sonny Rollins, Laura Marling, Erlend Øye, Hjaltalin, Sufjan Stevens, Yuri Bashmet. Entre (nombreux) autres.

Je suis

occupée ouh là beaucoup très très, enchantée par Oscar Wilde (One should always be a little improbable), vaguement improbable, toujours aussi liberté, égalité, schtroumph 1er (merci Plantu).

Pensée profonde

"Partir, c'est mourir un peu. Mais mourir, c'est partir beaucoup."
[Alphonse Allais]

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