Une affaire presque familiale, ma petite bande étant fortement mêlée à l'affaire : ce sont deux d'entre eux qui se marient ; le garçon et la demoiselle d'honneur sont un autre couple de nos amis ; un cinquième de la bande officiera[1] ; et un sixième jouera du violon.

Le lecteur de longue haleine n'est pas sans ignorer que j'ai beaucoup de méfiance à l'égard du mariage ; non seulement l'institutionnalisation du couple me hérisse vaguement le poil, mais je suis suffisamment bornée pour ne trouver aucun des arguments en faveur du mariage convaincants. Je pourrais vous inciter à vous taper dessus à ce sujet dans les commentaires, mais ne vous sentez pas obligés, hein. Quatre ans aux États-Unis m'ont appris à fermer ma gueule autant que possible sur ce sujet.

Par ailleurs peu de mes amis sont mariés, et ceux qui le sont se l'ont fait en France pendant que j'étais en Californie. C'est donc le premier mariage auquel j'assiste depuis l'âge de quelque chose comme quatre ou cinq ans.

La combinaison de ces deux effets me fait redouter la cérémonie plus que je ne me réjouis du bonheur de mes amis (car je suis néanmoins capable de concevoir que si l'on est pour le mariage, on doit être heureux de se marier avec la personne avec laquelle on envisage de passer sa vie).

Tout ça pour dire que, bon, souhaitez-moi un peu de courage, je vous raconterai.

Notes

[1] Il est en effet possible aux États-Unis d'obtenir une licence pour officier un mariage civil