« Youpi ! » me suis-je écriée, je vais pouvoir aller me faire piquer, à sept semaines près je ratais le groupe prioritaire ! Il y a aussi une séance lundi prochain, mais hors de question que je me fasse encore avoir, manquerait plus qu'ils ne finissent le stock le premier jour...

Prévoyante, j'ai envoyé un mail à Advisor pour le prévenir que je risquais d'être en retard pour notre réunion de 13h, m'apprêtant à aller faire mon devoir civique (sans oublier que je suis au contact d'étudiants qui vivent en dortoirs, je pars bientôt au Canada en conférence).

Puis je me suis pointée au gymnase quelques minutes avant midi.

« Oh bah ça va, y a pas grand monde », me suis-je dit avant de réaliser que la file d'attente tournait le coin. Puis l'autre coin. Puis traversait la rue. Mais j'ai eu vite fait d'admirer la diligente organisation de nos services de santé (une fois n'est pas coutume) : on a rapidement vérifié ma carte d'étudiante, puis collé un bracelet du plus bel orange pour attester de l'exécution de cette étape, avant de m'envoyer rejoindre le bout de la queue. Le long de la file, des employés en uniforme distribuaient des formulaires et des brochures d'information — « spray nasal ou injection ? ».

Le formulaire est vite rempli, mais la file avance vite. En un quart d'heure, je suis à l'entrée du gymnase. On vérifie une nouvelle fois ma carte d'étudiante, puis on m'envoie vers une table (il y en a trois autres) où quelqu'un vérifie que j'ai bien rempli les papiers correctement. Après une autre file d'attente, on m'envoie vers un des cinq médecins assis l'une à côté de l'autre (oubliée la confidentialité médecin-patient), puis après un entretien des plus succincts et une signature, vers l'une des vingt-six tables où s'activent les infirmières. Pour moi, « Numéro 13 ! ».

L'infirmière me fait assoir, me demande d'inscrire mon nom sur une feuille de plus, me fait baisser ma manche (et non pas relever — j'avais des manches longues et étroites, mais un col large), alcool, je tourne la tête de l'autre côté, pouf, c'est fait. Un pansement et je repars, vers ma dernière étape : la remise, enfin, de mon questionnaire, rempli, vérifié, signé, et marqué.

On ne nous propose même pas d'attendre de vérifier que tout aille bien (ce qu'ils font systématiquement pour les vaccins contre la grippe saisonnière), et je repars guillerette vers ma réunion. Le tout aura pris une demi-heure.

Côté effets secondaires, pas grand chose à déplorer pour l'instant ; neuf heures plus tard mon bras et mon épaule sont encore douloureux, mais je crois que cela commence à s'estomper. Je l'espère en tout cas, car nous avons demain soir une soirée dansante salsa - swing - tango argentin, qui commencera par un mini cours d'introduction à chacune des danses... et je co-enseigne le swing.

Quant à la fatigue, je la crois surtout due au fait de n'avoir dormi que 4h30 cette nuit.

Un billet à contraster avec celui d'Alexandre sur le même sujet, mais à Paris (et presque le même voyage au Canada)...