L'invitation au voyage
Certes, je ne suis pas Charles Baudelaire, mais quand tu vois le massacre de Victor Hugo que la joyeuse équipe de la comédie musicale Notre Dame de Paris s'est permis, je ne vais pas me gêner. D'autant plus que depuis que l'impériale Pétronille nous a pondu ce billet suivi de celui-ci j'ai Le temps des cathédrales dans la tête. Il est venu le temps des cathédraaaaaaales, le monde est entréééé dans un nouveau millénaiiiiire !
Maintenant que je suis docteur (un truc que je n'ai pas encore complétement intégré, d'ailleurs, surtout que j'attends encore que quelqu'un utilise le titre sérieusement plutôt que dans une phrase du genre « voulez-vous m'accorder cette danse, docteur ? » ou « What's up, doc? ») il est grand temps que je mette mes projets à exécution et me tire d'ici. Ma résidence étudiante, étant tout à fait d'accord, me somme de déménager le 13 septembre et c'est un peu bousculée que je m'exécute. Mais avant de rentrer en Europe pour y vivre (maintenant que j'y songe c'est surtout ça que j'ai compris, une fois ma soutenance finie, « p'tain, ça y est, je rentre ! »), je vais me faire le plaisir de trois semaines de vacances dans les Stazunis.
Trois semaines avec un sac à dos et un bagage cabine, et par conséquent sans ordinateur portable. J'aurai mon Kindle, qui me permettra non seulement de lire dans l'avion ou le soir avant de m'endormir, mais aussi d'accéder à quelques sites d'information, la météo, et... Twitter et Facebook, afin de donner (et recevoir, donc) épisodiquement de mes nouvelles... mais pas de mail et encore moins de boulot pendant tout ce temps là ! Luxe, calme, et volupté.
Trois semaines pour visiter les Stazunis (hors San Francisco et New York), ça donne quoi ? Ben ça donne ça :
Lundi 13 septembre : après avoir entassé mes cartons dans le cagibi, nettoyé la piaule vidée de ses meubles la veille, fait un dernier trajet vers Goodwill pour me débarrasser de tout ce qui n'aura pas trouvé preneur, et rendu mes clés, départ pour Portland.
Jeudi 16 septembre : départ dès l'aube, à l'heure ou blanchit la campagne (et la boucle est bouclée), pour Boston, et récupération des autorités maternelles fraichement arrivées de Paris.
Dimanche 19 septembre : en fin de journée, un court vol pour Washington D.C.. J'aurais voulu prendre le train, mais ils n'ont pas encore inventé le T.G.V. dans ce pays, et le train express met 6h30 pour trois fois le prix du billet d'avion.
Mercredi 22 septembre : en fin de journée, vol pour Chicago.
Dimanche 26 septembre : tôt le matin, départ pour Salt Lake City, où devrait nous attendre une voiture (munie d'un GPS, point important quand on se retrouve au milieu de nulle part et qu'il n'y a même pas de café, pour cause de Mormons). Le programme à partir de là est plus flou, mais devrait inclure Arches National Park, Monument Valley, et le Grand Canyon, ainsi que quelques curiosités que j'ai repérées.
Dimanche 3 octobre : si nous ne nous égarons pas pour toujours toujours entre l'Utah et l'Arizona, notre trajet devrait nous amener à Phoenix, d'où nous prendrons un vol pour mon aéroport John Wayne chéri.
Lundi 4 octobre : expédition des cartons pour la France ; récupération de mon alto et d'une valise de soute supplémentaire ; derniers adieux (je voulais faire déjeuner avec mon labo mais y a séminaire ; d'un autre côté le séminaire a l'air bien, mais je ne suis pas sûre que les instances maternelles apprécieraient).
Mardi 5 octobre : à 15h30, départ de Los Angeles du vol 65 d'Air France à destination de Paris.
Mercredi 6 octobre : atterrissage à Paris vers les 11h ; train pour le Sud.
Après ça, je n'ai rien planifié. J'assisterai peut-être à une pendaison de crémaillère en région parisienne le 23 octobre, et j'ai mon billet pour le concert de The National le 23 novembre à l'Olympia (mille mercis à Alexandre, que ton chemin soit couvert de pétales de rose — ou pas, c'est peut-être pas super pratique, les pétales de rose, finalement).
Et bien sûr, j'enverrai des cartes postales. Écrire au blog qui transmettra (voir le lien Contact en haut là-haut) si je n'ai pas votre adresse postale. Et pour le retour de courrier, jusqu'en janvier, écrire chez ma maman si vous faites partie des... *compte sur ses doigts* 5 lecteurs qui connaissent l'adresse, me la demander sinon.
Et si vous avez des conseils sur l'une de ces villes ou régions... n'hésitez pas à les partager dans les commentaires.