Considérations d'empaquetage
Je ne me souviens pas avoir jamais eu autant de mal à décider que mettre dans ma valise (à part peut-être enfant, à l'époque où c'était une affaire de première ordre, qui commençait des jours à l'avance, et était la source d'une excitation certaine et grandissante). Les bulletins météorologiques discords me plongent dans une perplexité dont je n'arrive à m'extraire : la rambarde de mon balcon s'orne ce matin de cinq bons centimètres de neige ; il semblerait qu'à Paris le temps se soit cependant radouci ; et puis je serai absente trois semaines, le printemps aura le temps de venir ; oui mais bientôt je serai en Angleterre, et en Angleterre il ne fait pas beau, c'est bien connu ; sauf que j'étais à Londres l'an dernier à la même période et j'y ai attrapé un coup de soleil[1] ; par ailleurs il me faut quelques fripes un peu professionnelles...
Bon.
S'il le faut, j'achèterai un gros pull, une robe bain de soleil ou des caoutchoucs Wellington pour m'adapter aux circonstances.
Il ne me reste plus qu'à trouver le courage de ne pas porter mes plus grosses bottes et mon manteau le plus chaud pour me rendre au bureau. Quoi qu'au vu du poids de ma valise, contenant le résultat mitigé mais abondant de mes tergiversations, je n'aurai pas froid en la transportant.
Obsolètes à prise rapide, sur une idée de Franck, collectés ici par le même. Le 15 mars : discord.
Notes
[1] Il m'en faut certes fort peu.