Apibeursdé, apibeursdé
Gens.
Aujourd'hui Dotclear a dix ans.
Aujourd'hui ça fait presque huit ans qu'American Rhapsody est né. La première version était hébergée sur blogspirit et est hors-ligne depuis longtemps. La deuxième est sur canalblog (un jour j'en rapatrierai les billets par ici), et déjà en l'ouvrant j'annonçais espérer passer un jour à un beau blog fait de mes petites mimines sous Dotclear. Un an plus tard, je passais à l'acte, grâce à Michael, pardon, Giant Panda qui m'offrait généreusement un coin de son hébergement pour que je puisse y jouer à Dotclear. Depuis plus de cinq ans maintenant, AmRhaps a son propre hébergement et son nom de domaine.
En ouvrant ce blog je voulais surtout partager mes aventures californiennes avec les amis laissés en France. Je pensais qu'AmRhaps me permettrait de continuer de tisser des liens avec mes proches. Je n'avais pas du tout imaginé qu'il me ferait (re)nouer le contact avec des gens que je connaissais plus de vue qu'autre chose, des gens qui m'hébergeraient ensuite chez eux ou partiraient en vacances avec moi au bord de l'eau (coucou, les gens, coucou). J'avais encore moins pensé découvrir autant de gens chouettes, qui m'hébergeraient eux aussi, ou partiraient boire des bières avec moi en Étrangie, m'embarqueraient dans des émissions de radio, feraient des manifs avec moi, m'écriraient des cartes postales, mériteraient des remerciements dans ma thèse, m'accompagneraient non seulement dans mes fous rires mais aussi dans mes coups de gueule ou mes crises de larmes.
Un exemple, un seul. Aujourd'hui mon grand-père aurait eu quatre-vingt-dix-huit ans. Jamais, même au tout début de mes expatriations, même quand je ne connaissais personne et que je ne comprenais rien à ce qui se disait autour de moi, jamais je n'ai été aussi malheureuse d'être loin que le jour où j'ai appris la mort de mon grand-père. Par chance, il y avait le téléphone ; des colocs et des amis formidables, sur place ; et puis les dizaines de messages de condoléances qui sont arrivés après que j'aie quelque peu épanché ma douleur sur ces pages.
Ces gens qui existent en vrai bien que sur Internet : des blogueurs, des lecteurs, et, pour pas mal d'entre eux, des dotcleariens. Des gens rencontrés sur les forums quand ça coinçait, sur leurs blogs qu'ils étaient zoooolis avec leurs feuilles de style entièrement customisées et leurs noms de domaines, et puis en vrai, à l'occasion de piques-niques, manifs ou Paris-Carnets où j'ai pointé mon nez d'expatriée.
Alors, oui, tout ça serait arrivé sans Dotclear, probablement. Je serais restée chez un hébergeur en ligne, ou j'aurais trouvé un autre CMS pour que mes murs ressemblent exactement à ce que je voulais. Mais ça n'aurait pas eu le même goût... pas du tout. Alors, forcément, quand Kozlika a battu le rappel pour que ceux qui veulent bien donner un peu (ou beaucoup) de leur temps et de leur sueur pour que le projet continue de vivre, je n'ai pas hésité un instant à me rallier aux troupes. Me voilà désormais modestement part de la team, testeuse occasionnelle et anglophone de service sur le flux twitter @dotclear_en et le blog (où il m'arrive même de massacrer la langue de Goethe dans les commentaires). Je peux vous assurer, en tout cas, qu'on se marre bien.
Joyeux dix ans, Dotclear ! Et une bise qui claque à Olivier Meunier, celui par qui tout est arrivé.