American Rhapsody
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dimanche, mars 31 2013

Repos anglais

Des conversations scientifiques, beaucoup, dans tous les sens. Deux excellentes nouvelles. Des litres d'Earl Grey. Une échéance de plus en moins. Quelques jours de vacances, enfin ! Une paire de Wellies à rayures. Une soirée de rock entre amateurs. Des tourbillons sur une piste de danse. Le jardin fantasmagorique d'un collège la nuit. Des canards magnifiques. Des promenades dans la ville, nourrie d'anecdotes par mes multiples guides. Un petit déjeuner anglais. Des amis avec lesquels passer des matins à paresser en pyjama. Mon premier épisode de Dr. Who. De chouettes rencontres. Et encore six jours pour essayer de réapprendre l'accent British.

Malgré les giboulées de neige, me voici tout à fait engantée par Cambridge.

Obsolètes à prise rapide, sur une idée de Franck, collectés ici par le même. Le 31 mars : enganter.

mercredi, mars 13 2013

Multilinguisme

Fin du cours de tango. Je prends congé de mon partenaire, avec lequel j'ai papoté en allemand pendant la dernière heure et demie. A l'entrée des vestiaires, je croise une connaissance parisienne, échange quelques mots avec elle en français. Je m'assois, récupère mon sac, ôte mes chaussures d'une main pendant que je récupère mon téléphone de l'autre. Un appel en absence ; je rappelle, et indique en anglais à l'ami avec qui j'ai prévu de dîner comment trouver le restaurant de tapas où je lui ai donné rendez-vous.

Quelques minutes plus tard, nous voici attablés. Tout juste rentré de Lisbonne, mon ami, glossographe et linguiste amateur, me parle avec animation de sa découverte du portugais. La serveuse s'approche et nous commandons nos boissons, en espagnol, couleur locale oblige. Le couple en train de s'installer à la table d'à côté interrompt sa conversation. L'homme se tourne vers moi, me sourit ; ils sortent du même cours que moi. "''Wie viele Sprachen sprichst du, eigentlich?", me demande-t-il, l'air perplexe.

Obsolètes à prise rapide, sur une idée de Franck, collectés ici par le même. Le 13 mars : glossographe.

samedi, février 23 2013

Ils n'auront pas ma peau

En même pas deux mois, trois courses contre la montre pour envoyer une version pas trop moche[1] d'un article à une conférence avant l'heure fatidique de la clôture des envois.

Je pensais qu'à force je me bronzerais, mais rien à faire : je supporte très mal d'enchaîner ne seraient-ce que deux journées de plus de douze heures pour ensuite me lever à six heures tapante pour les derniers ajustements. Et je ne suis pas entièrement sûre de vouloir m'y habituer.

Obsolètes à prise rapide, sur une idée de Franck, collectés ici par le même. Le 23 février : se bronzer.

Notes

[1] Avec des résultats expérimentaux qui tiennent un peu la route, écrit de manière logique, fluide, syntaxiquement correcte et dont le style ne me fasse pas grimper aux rideaux.

lundi, février 18 2013

Charmante

Pour une raison qui m'échappe, je suis encore en colère contre une zoïle rencontrée récemment qui refuse d'envisager que mon opinion sur la correction d'une tournure de phrase en anglais puisse s'être formée sur une autre base que l'expression correspondante en français.

— Moi : « Oui, c'est la traduction littérale de l'allemand, mais je ne crois pas que ça se dise comme ça. »

— Elle : « Ah, ce n'est pas comme ça que ça se dit en français ? »

— Moi : « Non plus, mais surtout ce n'est pas comme ça que ça se dit en anglais. En tout cas je ne crois pas avoir jamais rencontré cette expression. »

— Elle : « Pour ce que ça vaut. »

Charmante.

Obsolètes à prise rapide, sur une idée de Franck, collectés ici par le même. Le 18 février : zoïle.

dimanche, février 17 2013

Back on the dance floor

Ein zwei drei... five six seven!

Il n'y a pas que moi qui ai des difficultés a réconcilier l'allemand et la salsa : manifestement, le prof aussi. C'est mon premier cours en Germanie. L'ambiance y est bien plus décontractée qu'en Californie, où je trouvais la communauté imbibée d'un machisme repoussant. Je refais connaissance avec les pas de base, sourire aux lèvres. Soirée dansante après le cours : deux bachata, quelques frisques cavaliers qui me font virevolter sur la piste de danse... je crois bien que je reviendrai.

Obsolètes à prise rapide, sur une idée de Franck, collectés ici par le même. Le 17 février : frisque.

samedi, février 16 2013

Lendemains de fête

Il n'est pas surprenant que mon corps se rebelle après une longue semaine de travail intense, conclue en point d'orgue par l'envoi peu après minuit de la dernière version de notre article, dur labeur à quatre têtes à travers huit fuseaux horaires. Le réveil, après six pauvres heures d'un sommeil chaotique entrecoupé de moments de demi-sommeil dans lesquels mon cerveau tentait de déconstruire l'argument de la Section 4.2 ou de trouver une nouvelle application qui démontrerait toute la brillance de notre méthode, fut difficile. Après tout ce temps passé à m'accrocher à l'espoir de la journée grandiose que serait celle d'après la fatidique date limite, me trouver ce matin avec toute l'énergie d'une serpillière humide et un régiment de percussionnistes roulant des tambours contre mon crâne dans un appartement crasseux a manqué de me précipiter dans les sables mouvants de l’apitoiement sur ma misérable existence. Heureusement, un CD de boogie dédicacé par les copains qui l'ont enregistré, deux tasses du fabuleux thé russe offert par une amie et quelques échanges de badineries sur la Grande Toile Mondiale ont suffit à me ramener sur le rivage de ces syrtes-là.

Obsolètes à prise rapide, sur une idée de Franck, collectés ici par le même. Le 16 février : syrtes.

dimanche, février 3 2013

Trois petites notes de musique

C'est enfin l'heure. Sur un signe de tête de l'organisatrice, j'interromps le léger bavardage qui résonne dans les coulisses d'un joyeux « Bereit![1] » avant d'ouvrir la porte côté cour et de m'avancer dans le labyrinthe de chaises, pupitres et arrêts de piques. « Viel Spaß![2] » me glisse la chef de pupitre en prenant place à mes côtés.

Instrument contre la poitrine et archet pointant vers le sol, je laisse mon regard errer sur le public. J'évite de faire trop attention aux auditeurs pour épargner mes nerfs... peine perdue, une tâche céladon m'attire l'œil : un ami vêtu d'un pull superbe dans ce coloris me fait coucou de la main.

Enfin, l'orchestre est sur scène. Les lumières sur la salle s'éteignent, et la chef fait son entrée suivie de la pianiste, toute vénusté dans une magnifique robe grise. Nous faisons semblant de nous accorder[3] ; la chef fait le silence, nous adresse un grand sourire et un « pa-paam-paam-paam » silencieux pour nous signifier le tempo, et lève sa baguette.

Les quarante-cinq minutes qui suivent passent en un clin d'œil. La pianiste est grandiose, les bois virtuoses, et les cordes au taquet comme jamais sur la dynamique. Quarante-trois instrumentistes qui respirent ensemble et attaquent la corde simultanément, c'est un mini-miracle dont je n'arrive pas à me lasser.

A l'entracte, quelques fesse-mathieu à l'approche encore tristement scolaire trouvent bien à s'indigner contre le premier violon solo qui nous a fait démarrer une mesure trop tôt après la lettre T dans le dernier mouvement, mais je préfère en taper cinq avec ceux qui arborent un grand sourire d'avoir fait de la musique aussi jolie.

Quatre heures, une symphonie, un psaume et un quelques bières plus tard, les paupières lourdes, je m'extrais à regret d'une conversation animée pour rentrer m'affaler dans mon lit.« Heeeeeey ! Tu pars déjà ? On se voit le vingt pour les coups d'archets ! » m'apostrophe le chef du pupitre des violoncelles dans un allemand à l'accent souabe épaissi verre par verre avant de me serrer dans ses bras.

Et comment !

Obsolètes à prise rapide, sur une idée de Franck, collectés ici par le même. Mots du 1er au 3 février : céladon, fesse-mathieu, vénusté.

Notes

[1] Prêts !

[2] Amuse-toi bien !

[3] L'orchestre s'accorde en coulisse. Ça prend environ dix minutes. Sur scène, on vérifie que l'accord a tenu, mais c'est vraiment pour la forme.

Je lis

Surtout des polars. À l'occasion, des romans de fantasy loufoque, du théâtre, de la littérature chinoise traduite en italien (j'ai des amis formidables), des vrais livres bien écrits.

J'écoute

of Montreal, Caravan Palace, the Ditty Bops, Dango Reinhardt, the National, Minor Majority, Léo Ferré, Beethoven, Sonny Rollins, Laura Marling, Erlend Øye, Hjaltalin, Sufjan Stevens, Yuri Bashmet. Entre (nombreux) autres.

Je suis

occupée ouh là beaucoup très très, enchantée par Oscar Wilde (One should always be a little improbable), vaguement improbable, toujours aussi liberté, égalité, schtroumph 1er (merci Plantu).

Pensée profonde

"Partir, c'est mourir un peu. Mais mourir, c'est partir beaucoup."
[Alphonse Allais]

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