American Rhapsody
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lundi 23 décembre 2013
in All Of Me

Vignettes conférencières (3)

Je reviens d'un week-end très agréable en Germanie, pendant lequel les amis que j'allais voir se sont employés à me traiter comme un coq en pâte. (Comme je n'ai trouvé que « poule au pot » comme équivalent féminin, vous m'excuserez de garder l'expression au masculin.) Passons sous silence ma course effrénée après des trains (c'est ce qui arrive quand on rate son réveil. De deux heures trente) et les trois petites heures de boulot qui on suivi : je n'ai ensuite rien fait d'autre que de me détendre en excellente compagnie.

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jeudi 19 décembre 2013
in Trav'lin' Light

Vignettes conférencières (2)

Vous les attendiez impatiemment : la suite de mes aventures conférencières, et des nouvelles du Surfeur Nase.

Car le Surfeur Nase était là. Par chance nous avons continué de nous ignorer l'un l'autre avec superbe, comme d'habitude. Sauf la fois où je parlais avec un prof de notre alma mater, qui me donnait des nouvelles du centre de recherche et du programme dans lequel j'étais. Il m'expliquait que tout allait au mieux, en dépit du départ d'un grand ponte, désormais en poste dans son bas pays natal, et dont l'absence se fait cruellement ressentir.

« Ben moi, je reviens ! Et j'aimerais bien qu'il revienne aussi ! » nous annonce le Surfeur Nase, qui vient de nous rejoindre, hélas. Devant ma surprise mon interlocuteur m'explique que ce crétin aux cheveux gras a trouvé un nouveau postdoc, partagé entre notre ancienne université et un autre endroit. Pendant que je ramasse ma mâchoire, il suggère au Surfeur Nase de s'employer à essayer de faire revenir le grand ponte.

« Mais j'ai déjà essayé ! Je lui ai bien dit comme c'est tout pourri, l'Europe. Ça n'a pas l'air de marcher. »

Tu m'étonnes.

« Mais j'ai une autre idée ! Je vais débarquer dans son nouveau bureau en disant que moi aussi, j'ai un poste dans son université, avec un bureau juste à côté du sien ! Il va revenir en Californie en courant ! ».

Ce garçon est moins borné que je ne le pensais.

Sur ce je me suis trouvée fin prête à braver la tempête de neige pour aller descendre de la Blue Moon au Castor Joyeux[1].

Note

[1] Oui, il y a un jeu de mots sur « castor » en anglais.

lundi 16 décembre 2013
in All About Blog

Note de service

AmRhaps est de retour à Paris et il faut que j'actualise la bannière. Mais je suis en train de bosser sur un nouveau thème pour fêter ça, et ça me prend un peu de temps. Hold your horses.

lundi 16 décembre 2013
in A Day At School

Vignettes conférencières (1)

Je reviens de conférence. J'allais dire « tout juste », mais le temps passe vite.

Le cadre était à la fois idyllique (dehors) et infernal (dedans). Je suppose que c'est ce qui arrive quand on organise une conférence dans un complexe d'hôtels-casinos dans un endroit où il est permis de fumer à l'intérieur. J'étais prévenue, ayant déjà subi les mêmes circonstances que l'an dernier, et pourtant cette édition a été assez éprouvante, malgré de la science miaou, des idées à foison, et des gens très chouettes aussi.

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samedi 2 novembre 2013
in All Of Me

Shit's Getting Real

« Tu bouges beaucoup pour quelqu'un qui déteste autant les départs. »

Avant-hier était mon dernier jour complet au labo. Officiellement, je travaille encore quelques jours la semaine prochaine ; officieusement, je ne serai sur le campus que pour quelques réunions et les inévitables activités de départ (du retour des clés aux au revoir, couloir par couloir).

Le week-end dernier, j'étais dans le sud pour mettre la chambre de mon enfance en cartons et en sacs poubelle, conduire une dernière fois le 4x4 de ma maman, une sorte de boîte carrée qui vibre comme une machine à laver en phase d'essorage et braque comme une crème, et l'aider à vider sa cave en vue de son déménagement à elle.

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dimanche 13 octobre 2013
in Salt Peanuts

Talent de société

Hier soir, dîner à la maison. Parce que ça faisait des mois que je promettais aux uns et aux autres d'en organiser un, parce que j'ai lancé mes invitations trop tôt pour que les gens aient déjà d'autres plans, et parce qu'il serait dommage de ne pas profiter de tous ces mètres carrés avant de déménager dans un mouchoir de poche parisien[1], nous étions quatorze.

Et je regrette amèrement d'avoir laissé rentrer les gens chez eux sans leur fourguer manu militari un bol de hoummous chacun[2], et en leur disant de ne pas s'inquiéter, on a mangé dans de la vaisselle jetable[3] on va juste mettre les plats à tremper et c'est gentil de proposer de descendre les bouteilles mais tu sais c'est pas sympa pour les voisins de jeter du verre à 2h du mat'. Vu que là à vue de nez j'en ai encore pour deux bonnes heures pour remettre la baraque d'aplomb (dès que j'aurai éloigné mes fesses de l'Internet) et que je ne sais pas trop quoi faire de deux saladiers de hoummous.

Mais là n'est pas mon propos, c'était une excellente soirée qui valait largement la peine de se prendre un peu le chou pour des questions de logistique. D'autant plus, et c'est là que je voulais en venir, qu'un de mes invités et moi-même nous sommes découvert un nouveau talent de société.

Attention lecteur, accroche-toi à tes bretelles, ça pulse tellement, tu risques d'en tomber de ta chaise. Oublie ses talents d'acteur et mes talents d'altiste, oublie que nous ne loupons aucune occasion de combiner ses danses irlandaises avec mon charleston (ça n'amuse que nous), oublie toutes les possibilités mondaines qui te sont venues à l'esprit (faire bouger ses oreilles, faire des bruitages à la bouche et super bien le chat, extraire des racines cubiques, connaître les capitales des états américains, j'en passe et des meilleures).

Non.

Figure-toi que... nous avons des conversations synchronisées. Syn-chro-ni-sées, oui Madame, oui Monsieur, parfaitement, comme je vous le dis. Quand nous discutons tous les deux, je prends la parole dès qu'il se tait, et réciproquement. Ce qui est, contrairement à ce que j'aurais pensé au premier abord (et au deuxième, et d'ailleurs encore ce matin après un café et plus ample réflexion), une manière suffisamment inhabituelle d'avoir une conversation pour que les gens s'arrêtent de parler pour nous écouter et suivre nos échanges comme le Belmondo des Guignols un match de tennis.

Il parait que c'est d'autant plus captivant que nous parlons très vite avec des accents fort différents.

Notre perplexité initiale et l'embarras d'être le centre de l'attention pour une conversation tout à fait banale dont j'ai d'ailleurs déjà oublié le sujet surmontés, nous envisageons d'abandonner nos ambitions scientifiques respectives pour ce qui s'annonce être une carrière brillante, sonnante et trébuchante dans le show-biz.

Et sinon je me demandais, y a des hallucinogènes, dans les pois chiches ?

Notes

[1] Évidemment du point de vue parisien mon nouvel appartement a une taille tout à fait raisonnable.

[2] Conseil malin : 250g de pois chiches secs ne sont pas équivalents à 250g de pois chiches en conserve. Et il est plus efficace de s'en rendre compte avant de les mettre à tremper que le lendemain matin.

[3] Oui, je tue les ours polaires. A mains nues.

jeudi 10 octobre 2013
in Stormy Weather

Stop the presses!

Je ne sais plus qui parmi vous me demandait récemment des nouvelles du Surfeur Nase. Enfin, je dis « récemment », mais vous m'en demandez en fait régulièrement, grands malades que vous êtes, alors que moi, vous m'excuserez, mais je m'évertue à l'oublier. Figurez-vous que je me porte très bien quand aucun de mes collègues ne vient expliquer à mes seins que quand même, faut bien comprendre, c'est scientifiquement prouvé, qu'une femme ne pourra jamais être aussi bonne en maths qu'un homme[1].

Et voilà-t-il pas que je tombe sur lui.

Virtuellement, par chance, il ne s'agissait que des autoroutes de l'information mondiale et planétaire. Ouf. Rien que de voir sa tronche en 25 pixels par 25, tronche manifestement toujours aussi ardemment mal peignée par ailleurs, j'ai soudain regretté d'avoir dîné. Ou mon dîner a regretté d'être dans mon estomac et a décidé de s'en échapper, comme vous voudrez. Bref, heureusement que je ne suis pas tombée sur lui pour de vrai.

Ouf, sauf que. Ce crétinoïde profond est maintenant chercheur postdoctoral. Sur un des plus chouettes campus du monde. Donc non seulement cet être infréquentable traîne désormais ses guêtres au bord de l'océan en toute impunité, mais en plus il lui ont filé sa thèse. Son diplôme sur papier épais embossé d'or. Le même que celui que j'étais si fière d'avoir obtenu. Bon, certes, ils l'ont probablement fait pour qu'il se barre, loin, en courant. Mais putain. Il ne me reste plus que la signature du Governator sur le mien (et pas sur le sien, niak, niak, eh ouais mec, fallait soutenir quand c'était encore lui le patron) pour me consoler.

Par là-dessus, je vous présente ça comme si c'était tout frais tout nouveau, hold the presses interrompez les programmes, mais figurez-vous que ça date. D'il y a plus d'un an. Et que depuis que Trouduc en chef a commencé à coller un grand D et un petit R devant son nom, j'y suis passée, moi, sur le campus où il balade désormais ses chemises ouvertes et son machisme de petite frappe. Je m'y suis baladée moi aussi, j'en ai visité les recoins, j'y ai comparé les cafés, j'y ai mouillé mes pieds dans l'océan.

Et je ne l'y ai pas croisé.

Je l'ai échappé belle.

Mais quelqu'un aurait pu me prévenir, quand même.

Note

[1] Même pas la peine de crier « et Emmy Noether, c'était un chien ? » quand n'importe qui dans le département, y compris et je sais c'est difficile d'y croire, n'importe laquelle des femmes du département, a l'esprit plus scientifique que l'éponge un peu moisie qui lui sert de cerveau.

mercredi 11 septembre 2013
in Salt Peanuts

Bientôt

appartement parisien Emménagement prévu courant novembre.

Paris était superbe, baignée d'une magnifique lumière de fin d'été et recommençant lentement à s'animer après les congés. Je l'ai arpentée en long, en large et en travers, à la recherche du petit deux-pièces de mes rêves (désormais plus que comblés) et des meubles pour l'aménager, ou tout simplement pour profiter du beau temps et flâner un peu.

Un quartier calme mais vivant, pas touristique pour deux sous, à une demi-heure de trajet de mon futur travaillement (en passant devant une demi-douzaine de boulangeries et une fromagerie pour arriver au métro) ; un quatrième étage sans ascenseur, certes, mais entre deux cours, fenêtres à l'ouest, beau parquet un peu abîmé par endroits mais dont je suis un petit peu amoureuse. « Pas de tapis dans la pièce principale », ai-je déclaré à un ami qui a aussitôt acquiescé : ce serait criminel.

Et je n'ai même pas rigolé en m'engageant à entretenir l'appartement « en bon père de famille »[1].

J'ai aussi réussi à aller voir l'exposition de la Pinacothèque sur Tamara de Lempicka. Elle devait être insupportable mais je crois que je l'aurais bien aimée quand même. Ses nus féminins en particulier m'ont laissé une impression durable ; c'est tellement rare et... différent, des femmes peintes par une femme. Un réel abandon naturel dans ces courbes épurées. « C'est quoi, le contraire de mièvre ? » a demandé l'une d'entre nous.

Retour en France, retour à la famille, je me suis jointe au repas de Roch Hachana : séder un chouïa naouak, kiddouche marmonné en vitesse avant que quelqu'un ne se rende compte que le texte était plus qu'approximatif, ma grand-mère qui explique à un arrière-petit-fils que la kippa, c'est parce que papi perd ses cheveux, et tout un tas de choses délicieuses à manger, my kind of judaïsme donc.

J'ai aussi eu la joie d'aller voir un médecin pour un certificat médical. Erreur, ce n'était pas celui que je connaissais mais un de ses confrères du même cabinet. « Et qu'est-ce qu'une petite dame comme vous vient faire dans cette grande institution ? » m'a-t-il demandé entre deux coups de téléphone. De l'enseignement et de la recherche. Connard. Mais viens faire pipi sur ma joie de revenir à Paris, mec, vas-y, te gêne pas. J'aurais dû prendre le numéro de la dame qui m'a interpellée quelques jours plus tard d'un « Monsieur ! Vous êtes entrée dans les toilettes des femmes ! »[2] pour lui, ils auraient eu de belles conversations.

Dernière ligne droite en Germanie, donc. Les choses à faire avant de partir s'accumulent, qu'il s'agisse de travail (où l'on essaie, à raison je suppose, de bénéficier un maximum de mes compétences avant mon départ), de joyeusetés administratives (il serait ballot d'oublier de démissionner) ou de sorties (tu n'imagines pas le nombre de verres que j'ai déjà bus « avant que tu ne partes »)[3]. Les projets de voyages aussi : de la Germanie vers Paris pour ceux qui restent, bien sûr ; de moi vers la Germanie, certainement, pour voir la pièce d'untel ou la soutenance de thèse d'une autre ; et puis des deux vers Amsterdam ou l'Italie, croisez les doigts.

Notes

[1] Ma maman, très déçue, m'informe avoir à l'époque signé « en bon père de famille bourgeoise », je déplore amèrement cette baisse des standards.

[2] J'ai le capillaire court et la silhouette que Harpo Marx mime pour parler de femmes : c'est vrai que j'ai une présentation particulièrement ambiguë.

[3] On essaie même de me faire croire que j'avais accepté de regarder un film de Bollywood qui dure cinq heures (« mais si tu sais, celui qui raconte un triangle amoureux »), alors que bon, même pour un billet de blog et l'excellent curry de l'hôte, permets-moi d'en douter.

dimanche 25 août 2013
in All About Blog

Huit ans

Huit ans.

Huit ans que j'ai embarqué à Charles-de-Gaulle, direction la Californie, via Chicago.

Huit ans que je me suis embarquée dans une aventure dont je n'avais aucune idée d'où elle allait me mener.

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mardi 13 août 2013
in 'S Wonderful

Apibeursdé, apibeursdé

Gens.

Aujourd'hui Dotclear a dix ans.

Aujourd'hui ça fait presque huit ans qu'American Rhapsody est né. La première version était hébergée sur blogspirit et est hors-ligne depuis longtemps. La deuxième est sur canalblog (un jour j'en rapatrierai les billets par ici), et déjà en l'ouvrant j'annonçais espérer passer un jour à un beau blog fait de mes petites mimines sous Dotclear. Un an plus tard, je passais à l'acte, grâce à Michael, pardon, Giant Panda qui m'offrait généreusement un coin de son hébergement pour que je puisse y jouer à Dotclear. Depuis plus de cinq ans maintenant, AmRhaps a son propre hébergement et son nom de domaine.

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Je lis

Surtout des polars. À l'occasion, des romans de fantasy loufoque, du théâtre, de la littérature chinoise traduite en italien (j'ai des amis formidables), des vrais livres bien écrits.

J'écoute

of Montreal, Caravan Palace, the Ditty Bops, Dango Reinhardt, the National, Minor Majority, Léo Ferré, Beethoven, Sonny Rollins, Laura Marling, Erlend Øye, Hjaltalin, Sufjan Stevens, Yuri Bashmet. Entre (nombreux) autres.

Je suis

occupée ouh là beaucoup très très, enchantée par Oscar Wilde (One should always be a little improbable), vaguement improbable, toujours aussi liberté, égalité, schtroumph 1er (merci Plantu).

Pensée profonde

"Partir, c'est mourir un peu. Mais mourir, c'est partir beaucoup."
[Alphonse Allais]

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