Quelques conversations téléphoniques ont en effet confirmé, quoi que superficiellement, cette impression. Par ailleurs, l'impression que j'ai moi-même donnée a dû être assez positive, puisque nous sommes passés en une dizaine de jours de « GCI est touchée par la crise économique, on ne sait pas si on peut te faire venir » et d'un projet qui semblait impliquer majoritairement que je pissasse du code à longueur de journée (une activité qui non seulement ne me plait que moyennement, mais pour laquelle je ne suis pas particulièrement douée, surtout dans un langage auquel je n'ai pas touché depuis plus de quatre ans, Java pour les curieux) à « on va pouvoir t'accueillir, tiens même on te paye le billet d'avion » et une transformation du projet grâce à l'arrivée aussi soudaine que providentielle de données sur lesquelles je suis désormais invitée à utiliser mon cerveau de jeune chercheuse et les compétences développées en environ quatre ans de thèse. Le sujet en question, qui par ailleurs est un des éléments d'un grand projet européen (ce qui fait toujours joli sur un CV), a peu de rapport avec ma thèse, mais reste néanmoins dans le même domaine, ce qui est extrêmement enthousiasmant.

C'est donc officiel, même si les dates ne le sont pas et dépendent en partie de la vitesse à laquelle j'obtiendrai mon visa, je vais passer l'été en Israël. Si tu as des conseils à donner (ou des connaissances) sur Tel-Aviv ou Haifa, voire sur Israël en général, ou la Jordanie que je compte bien essayer de visiter (oui, je manque de baver sur mon clavier en pensant à Pétra, ça te pose un problème ?), ne te prive pas de t'épancher dans les commentaires. Et ne doute pas que j'en profite pour faire escale à Paris.

Sur ce, je te laisse, il est grand temps que j'attaque ma méthode Assimil L'Hébreu sans peine. En effet, mon collègue es-orbitales moléculaires (celui avec lequel je peux passer des journées entières à déplacer des électrons) m'a aidé à faire le compte, mon vocabulaire arabe est plus étendu que mon vocabulaire hébreu. A nous deux nous nous y connaissons un poil mieux en yiddish (orthographié yidiche selon mon correcteur auquel il manque clairement le sens de l'esthétique), grâce à la lecture intensive des œuvres de Philip Roth ; par ailleurs quand on parle allemand, ce qui n'est hélas plus mon cas, comme cela m'a encore été confirmé hier bien que j'en aie rejeté le blâme sur le bruit ambiant qui pourtant ne m'empêchait absolument pas de comprendre l'anglais, quand on parle allemand disais-je, un bon effort d'imagination permet de comprendre pas mal de choses en yiddish, mais que pouik pour ce qui est de l'hébreu.

Oï veï.