Momentanée, en ce qui concerne la série scientifique qui vous tient en haleine.

Définitive, en ce qui concerne mon grand-père. Il avait encore toute sa tête mais son corps de presque 95 ans ne suivait plus. Il a eu la joie de passer de très bons derniers moments en compagnie de chacun de ses trois enfants, venus tour à tour s'occuper de lui pendant que ma grand-mère subissait une opération de la hanche. Je n'ose imaginer la violence du coup que le décès de son compagnon de plus de 65 ans lui porte.

Je voudrais pouvoir vous le raconter, mais les mots ne remplaceront jamais mes souvenirs de lui. Il était juste et bon, intelligent et plein d'humour, passionné de bridge et de gadgets électroniques. Il parait qu'il dansait admirablement le tango. Quand je décroche le téléphone en français, mon « allô » a les mêmes intonations que les siennes.

L'enterrement aura lieu mardi, sans moi, qui n'aurai jamais plus regretté d'être à neuf milliers de kilomètre de ma famille. Je ferme les commentaires mais ma boîte mail de même que mon téléphone acceptent les condoléances sans fleurs ni couronnes.