Dimanche
16h40 : Atterrissage. M se moque légèrement de moi parce que je suis crispée sur mon accoudoir ; je ne schtroumpfe pas beaucoup les atterrissages, qui me semblent toujours le moment le plus propice à un accident (et qui en plus ont une fâcheuse tendance à te réorganiser la colonne vertébrale façon dominos). On verra bien qui rigolera le plus quand il se rendra compte qu'il doit partager un pauvre lit à peine full size avec R, 1m90 de ronflements musclés. (Bon, certes, on s'est marrés tous les trois.)

17h05 : Arrivée du taxi devant l'hôtel. M me fait remarquer que si je m'exclame une fois de plus que c'est dingue, il fait tellement beau, bien mieux qu'à San Diego, il fait passer mon poster par la fenêtre. Et celui de R avec s'il continue de siffloter If you're going to San Francisco entre ses dents.

17h15 : J'arrive dans la chambre d'hôtel, ou m'accueille ma copine A, qui voudrait bien savoir pourquoi j'ai trois vestes d'homme sur le bras et pas de valise. Je lui réponds que tout le monde sait bien que les mariages sont mauvais pour la santé, surtout les cérémonies où l'on sert un peu trop de bon vin blanc et ressors donc immédiatement à la recherche de mes collègues, qui se trouvent être à quelques portes de là, en train de déclarer que de toute façon, quand ils font du camping ensemble, ils partagent une tente à peine plus grande que ce lit, donc y a pas de raison.

17h40 : Après avoir changé ma robe et mes collants filés (élégante en toutes circonstances) pour mon costume qui a des commentaires désagréables à faire sur la largeur de mon arrière-train, brossé mes dents sans mettre de dentifrice sur ma chemise, et défait ma valise, je retrouve les mecs qui commençaient à s'impatienter, n'ayant pas eu besoin de se changer, eut égard à la pauvreté du choix vestimentaire en terme d'habillement classe pour les hommes, et nous nous dirigeons vers le centre de conférence.

17h55 : Nous nous félicitons d'être arrivés si en avance, avant de nous rendre compte que la salle vers laquelle nous nous dirigeons est vide, toutes lumières éteintes, et certainement pas prête d'accueillir des posters. Après quelques conversations quelque peu absurdes avec le personnel des stands d'information, nous traversons la moitié du complexe en suivant « la dame avec la veste à rayures » et finissons, presque par hasard, par trouver notre salle.

18h10 : Nos posters sont accrochés, nous prenons fièrement des photos pour passer le temps.

20h30 : Après deux heures de science, quelques bières, et de brèves retrouvailles avec le jeune homme qui me draguait éhontément l'année précédente, j'insiste pour présenter mes collègues à la Grande Éditrice dans les petits papiers de laquelle il fait bon d'être. Je me dirige donc vers elle, m'apprêtant à lui rappeler que nous nous sommes rencontrés l'an passé, et que je travaille sous la direction d'Advisor, entièrement persuadée qu'elle ne me remettrait pas. « Ooooh » s'exclame-t-elle pourtant, dans son merveilleux accent plus-British-tu-meurs, « but it's the wonderful young person from Irvine! ».

21h : De retour à l'hôtel, je me change pour la quatrième fois de la journée, soupirant d'aise en enfilant un bon vieux jean. A s'inquiète vaguement de savoir s'il est tout à fait approprié d'avoir porté les mêmes fringues toute la journée, puis nous partons tous les quatre en direction du quartier italien et d'une pizzeria.

23h30 : Je m'affale sur le lit (j'ai obtenu le côté mur à pile ou face) en ayant un peu de mal à croire que le matin même nous nous entassions à cinq dans la seule petite voiture de tous les États-Unis d'Amérique en direction d'un mariage à San Diego.

La suite, en suivant.

Et en attendant, les photos sont chez Monsieur Flickr.