Colonie de vacances
Ma première semaine de cours d'allemand prend fin et j'ai l'impression qu'elle a duré un mois. En dehors des matinées de cours, j'ai déjà parcouru la ville plusieurs fois de long en large, visité Stuttgart et le musée Mercedes-Benz, et je reviens tout juste d'une balade pluvieuse mais fort sympathique au château et cloître du coin. J'ai aussi, durant cette première semaine, assisté à un concert, dansé, bu des bières et des cappuccinos, et mangé des bretzels.
J'ai l'habitude, entre mon Erasmus au Danemark et ma thèse, d'être entourée de gens qui viennent d'un peu partout. J'étais même un peu surprise, en Israël, d'être la seule étrangère du coin. Néanmoins, 92 personnes de 30 nationalités, ça impressionne quand on y pense. Cela dit, même si je me pose de temps en temps des questions du genre « Why the fuck am I chatting on instant messenger in bloody German with someone who speaks English really well? » ou « Suis-je vraiment en train de parler de prostitution avec trois Brésiliens et une Lituanienne ? », si je m'émerveille des disparités d'âge (on trouve de tout entre 18 et 60 ans) et d'occupations (étudiants, chercheurs, musiciens professionnels, traducteurs, ingénieurs, femmes au foyer, secrétaires, fonctionnaires...) je suis déjà tout à fait habituée à notre petite communauté.
Mon allemand revient peu à peu, forcément, à force de le parler toute la journée... je m'étonne de la variété des thèmes que nous arrivons à aborder, en nous servant certes beaucoup de nos mains, et un peu d'anglais ou de la similitude entre les langues latines (je ne savais pas que je comprenais aussi bien le portugais). Notre grammaire est évidemment à pleurer, mais là n'est pas la question. Néanmoins, chaque soir quand je rentre j'ai l'impression que mon cerveau me coule par les oreilles et je mélange allégrement les trois langues.
Et ce soir, pour compliquer un peu les choses, j'aide un costa ricain à donner un cours de salsa. MOUARF.