Deux fois douze, trois fois huit, quatre fois six
On y a trinqué à l'Amstel à Amsterdam le 15 décembre puisque c'était mon cadeau que d'y aller, à Amsterdam.
On y a brièvement repensé le temps d'une chanson, d'une carte et d'un cadeau le 22 décembre chez mes grands-parents, puis rebelote le 24 de l'autre côté de la famille.
On l'a fêté plus dignement le 27 avant que ma ptite mère ne reparte de Paris, ce qu'elle n'a pas fait sans m'avoir offert en plus d'Amsterdam une étoile de Saint-Vincent sertie en pendentif (mais beaucoup plus joliment que sur la photo de Wikipedia), parce que je suis une enfant pourrie-gâtée, et qu'il faudrait voir à ce que je n'oublie pas d'où je viens.
On a remis ça le 1er janvier sur le coup de quelques heures du matin, avec la traditionnelle galette des rois à la frangipane qu'il est impossible d'obtenir ici sans la faire soi-même. Servie dans le noir avec bougie chauffe-plat, la galette, parce qu'on ne fait pas les choses à moitié chez mes amis, voyez-vous. Je fus couronnée reine par l'effet de l'absolu hasard (farpaitement) mais ne pus trouver de roi, en raison de l'unicité de la couronne et de la mocheté de la fève (ou du santon, selon le point de vue, enfin de l'objet unique, laid, n'étant ni une fève ni un santon, vaguement planqué dans la galette ; une seule couronne, un seul objet sur lequel risquer de se casser les dents, j'ai trouvé les parisiens bien pingres).
Puis l'éternel débat du 6 ou du 7 a repris de sa vigueur : étant née le 6 janvier à 17h12 heure californienne et le 7 janvier à 2h12 à l'heure de là où je suis née, dois-je fêter mon anniversaire le 6 ou le 7 quand je suis en Californie ? La réponse est bien simple : les deux, mon capitaine ! D'ailleurs les messages ont commencé à affluer de France dans ma boîte aux lettres dès la fin de l'après-midi pour mon plus grand plaisir.
Enfin, j'ai partagé dans un joyeux brouhaha nachos, tacos et tequilas avec treize amis, copains et connaissances, qui avaient eu la délicate attention de se munir d'un gâteau au chocolat noir orné d'une magnifique inscription me souhaitant, en français, un joyeux anniversaire, suivi de mon prénom dans son intégralité, avec accent bien comme il faut et sans faute d'orthographe. En l'absence de bougie les geeks que nous sommes avons utilisés l'application zippo de l'iPhone de l'une d'entre nous que j'ai soufflée avec toute la vigueur de mes (encore) jeunes poumons.
Tout ça déjà avant que les douze coups de minuit n'aient même retenti... merci les gens, cette vingt-quatrième année se termine en beauté.
Et pour conclure, un lien vers un Bugs Bunny qui me donne un sourire d'une oreille à l'autre (en anglais malheureusement pour les non anglophones). "I leave you alone for a few minutes and what happens? You end up on the menu."