J'ai arpenté Paris seule ou en excellente compagnie, dansé le swing au Caveau de la Huchette, chanté horriblement faux sur Queen, visité discrètement une salle de concert parisienne quelques heures avant le début d'un concert, discuté avec les membres d'un autre groupe de rock, manifesté, caressé deux adorables furettes, bondi (mais intérieurement) de joie dans une boutique de luthier, rencontré des gens qui écrivent des choses dans l'Internet Mondial et qui existent pour du vrai, dit beaucoup de mal de Taz (mais, si, tu sais, un petit nerveux qui bouge tellement vite que tout ce que tu vois de lui c'est un tourbillon et ce qu'il démolit sur son passage), et mangé de la tarte au potiron.

J'ai revu, un peu par chance, un peu exprès, un peu parce que le monde est décidément minuscule, des gens que je n'avais pas croisé depuis des années et des années.

Je suis rentrée chaque soir dans mes pénates avec un sourire idiot accroché derrière les oreilles.

J'ai à peine cherché à rafraichir mon allemand autrement qu'en lisant les petites annonces de location d'appartement. Je n'ai pas même ouvert le brouillon du papier que j'ai promis à Advisor il y a des mois. J'ai à peine touché au chapitre de livre que je suis en train de peaufiner. Je n'ai pas trié mes photos. Je n'ai pas commencé à écrire le compte-rendu de mon beau voyage aux États-Unis. J'ai à peine répondu à mes emails.

C'est que j'ai été très occupée à ne rien faire.

De retour dans mon Sud natal, j'ai été accueillie par un temps magnifique, et me suis empressée de me délecter de la meilleure fougasse du département et d'aller me balader presque dans le Verdon.

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