Novembre ensoleillé vs. décembre enneigé

Le jeu des 7 différences local ne pourrait omettre la rivière

N'oublions pas les cygnes, canards, poules d'eau et autres volatiles qui la peuplent pour le plus grand plaisir des enfants de tous âges (dont moi, donc).

Cygnes sur la rivière dans la lumière du matin

Un matin de mars en attendant le bus

La rivière un matin de mars

Une de plus car je ne m'en lasse pas

Il n'est donc pas surprenant que la rivière soit au cœur de rassemblements locaux et que les courses qui s'organisent sur elle soient très prisées dans la région. La plus célèbre de ces courses, à laquelle j'ai pu assister fin juin, est un événement sportif de qualité dans lequel s'affrontent les meilleures équipes de barque à fond plat du pays.

Une équipe de types en collants verts et chemises blanches dans une chorégraphie audacieuse

Une belle équipe de vainqueurs

En pratique, la course commence par une parade d'une heure, pendant laquelle les équipes font admirer aux spectateurs amassés sur les berges les dernières découvertes technologiques en terme d'équipements de barqueurs à fond plat, tout particulièrement au niveau des maillots. C'est aussi l'occasion pour eux de consommer de grandes quantités d'un breuvage fortifiant afin d'être au top de leur forme pour le départ de la course. En d'autres termes les athlètes sont déjà pour la plupart ronds comme des coings avant d'avoir même commencé à concourir.

Une équipe déguisée en mariage princier anglais

Un raffinement très British

Mais il ne s'agit pas seulement dans cette épreuve d'endurance ni de rapidité ; les équipes sont aussi jugées sur leur adresse et doivent ainsi faire un 8 autour de la pile du pont avant d'atteindre la ligne d'arrivée. Seul leur professionnalisme des athlètes les empêche d'arriver tous en même temps et de créer un joyeux bordel.

Un amas de barques, de perches, de gens

En Germanie, tout est toujours bien rangé

Par ailleurs, les spectateurs peuvent aussi se régaler des prouesses techniques des athlètes et admirer la coordination des équipes : un percheur (qui pousse avec sa perche sur le fond de la rivière pour faire avancer la barque) et tout le reste à plat ventre à pagayer avec les mains en un bel ensemble. Rappelons ici que la similarité entre les mots « pagaie » et « pagaille » ne saurait être une coïncidence.

Pagayeurs à la main

Un bel exemple de pagayage coordonné

Certaines équipes préfèrent cependant une technique plus délicate consistant en un percheur et tout le reste à plat ventre à écoper avec les mains.

Écopeurs à la main

Les gars, l'eau, elle devrait pas être hors du bateau ?

J'ai été particulièrement impressionnée par le fair-play des athlètes, auxquels il ne serait jamais venu à l'esprit d'essayer de renverser les barques concurrentes.

Une équipe qui ne pousse pas du tout la barque d'à côté

Poussez pas !

La deuxième de ces grandes courses à laquelle j'ai pu assister à eu lieu hier après-midi. Là encore, un événement athlétique à couper le souffle et d'une compétitivité extrême : il s'agissait d'une course de canards.

Deux canards

Les athlètes Laqué et À L'orange s'échauffent avant le début de la course

Non, pas ce genre de canards. Les colverts n'ont pas vraiment les qualités physiques extrêmes requises pour concourir. Non, il s'agissait de canards jaunes en plastique. Une course délicate à observer, eut égard à la vitesse incomparable des bestiaux ; un peu comme pour le tour de France, le spectateur a tout juste le temps de remarquer qu'un coureur s'approche de lui avant que ce dernier ne soit déjà loin.

Flotille de canards en plastique jaunes

Duckies!

Le numéro 5128 a gagné d'une courte tête.

PS : Le lecteur attentif aura remarqué qu'il fait bien plus beau en octobre qu'en juin.