Au pays de la libre entreprise
Le Blondinet a eu une dernière occasion de rencontrer des investisseurs lundi, lors d'une ultime étape du processus de rencontre d'investisseurs en capital-risque (que je n'ai qu'une très faible idée de ce que c'est mais c'est pas grave). Son collaborateur et lui n'avaient droit qu'à une table alors que les entrepreneurs mieux placés qu'eux avaient aussi un speech, mais ils ont quand même rencontré quelques personnes intéressées (dont les sous n'ont guère de chances d'arriver d'ici mi-juin).
Brèfle.
Toujours est-il qu'après qu'une poignée de candidats aient donné leur speech, les investisseurs désignent un gagnant pour chaque catégorie ‒ le gagnant remporte un contrat pour lancer sa boîte donc. Et c'est là que ça devient drôle.
Dans la catégorie « matériel », la dame qui a gagné propose de développer des batteries plus efficaces pour les voiture hybrides (Prius notamment), sans donner aucune piste au sujet de... comment faire.
Dans la catégorie « logiciel », le gars qui a gagné promet de... développer n'importe quel logiciel en moins d'un mois. (Bien évidemment sans dire comment non plus, vu que je n'ai pas encore rencontré de personne un tant soit peu versée en développement logiciel qui pense que cela puisse être possible.)
Le Blondinet, au cas où je ne te l'aie pas dit, a un prototype en état de marche (sauf quand y a un câble qui saute) d'un produit qui vise une cible chère au cœur des Américains (et pas qu'eux) en ces temps troublé, j'ai nommé, la sécurité.
Que veux-tu que je te dise ?
Ah, ben oui tiens. Que la banque qui leur a refusé un prêt sous prétexte du jeune âge de cet inconscient de Blondinet est revenue sur sa décision. Elle a proposé que le Blondinet se retire de la direction de la boîte, afin que son collaborateur soit responsable de l'intégralité du prêt ; à ces conditions, ils voulaient bien leur accorder dix mille dollars.
De quoi aller vraiment très loin !