Débat présidentiel, le retour.
Alors en fait, les débats, c'est aussi un peu ennuyeux. Voire beaucoup ennuyeux quand les deux débatteurs passent leur temps à utiliser les questions qui leurs sont posées pour rabâcher le même discours entendu depuis le début de la campagne (un peu moins dans le cas de McCain vu qu'il change d'avis comme de chemise, mais on a déjà entendu ses arguments, merci).
Y aurait à dire sur le fait que Barack Obama est apparu très calme, posé, pas démonté une seconde par les commentaires insidieux de John McCain, en un mot, présidentiel. Alors que son adversaire, ben, moins. En dehors du fait qu'il a l'air vieux et fatigué (ce qu'il est), il a été tout autant désagréable dans son insistance à nous appeler tous ses amis (c'est une base solide de jeu à boire, cependant : si tu avales une gorgée de bière chaque fois que McCain dit « my friends », je suis sûre que c'est tout de suite moins ennuyeux) et son mépris apparent pour son adversaire (mépris apparent, mépris apparent, j'exagère, il l'a juste appelé « That one », qui se traduirait facilement par « ce type-là »).
Y aurait à dire sur le fond, aussi, probablement, beaucoup, entre l'économie, la santé, l'énergie et la politique extérieure.
Mais finalement je n'ai retenu, de ces quatre-vingt dix minutes passées sur mon canapé en compagnie de Coloc N°1 et de son petit ami (oui, ceux-là même que j'ai craint un temps être Républicains, mais qui en fait non), c'est que McCain considère l'accès aux soins comme une responsabilité (de qui, va savoir).
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Et qu'on ait besoin de se réjouir, dans les journaux, sur les blogs, dans les couloirs, « Ouais, t'as vu, Obama il a dit que l'accès aux soins c'est un droit, c'est super, bien envoyé ! », ça me donne un peu envie de pleurer. 2008 dans le pays le plus riche du monde, les gens.
PS : Anna, non, je ne t'oublie pas !