Je visite le Vatican et me fais draguer par un gardien de musée qui lâche en riant un dernier che bella, fier d'avoir bien joué son rôle.

Pendant ce temps, les commentaires élogieux fleurissent sur mon blog. I would like to praise the creator of this blog for his work! Great posts, cute design and frequent updates! Keep up the good work!, m'assure Marly, qui tient un site très informatif sur le refinancement de prêts immobiliers.

Et Jean-Paul est immortalisé avec un koala dans les bras.

366 réels à prise rapide — Rome, le 1er mars 2012

Demain je pars à Rome.

366 réels à prise rapide

Ça a commencé par « Tu fais quoi le week-end prochain ? Je peux venir chez toi ? ». Ensuite, il y a eu « — Ça pose problème si je pose mon lundi ? — Non vas-y, y a les jeunes UMP^[1] en visite, tu seras mieux ailleurs. ». Et puis « — Ça te dirait d'aller, euh, quelque part, genre Munich ou le lac de Constance ? — Chouette un lac ! ».

(Le tout alors que ça fait des semaines que je dis aux gens que j'ai pas le temps d'aller les voir avant 2012. Ce qui est par ailleurs désormais objectivement vrai puisque je n'ai pas un week-end complet à la maison d'ici le 7 janvier, qui au passage est celui de mon anniversaire, va donc savoir ce qu'il va lui arriver.)

Il y a eu un ballon de baudruche, Picasso, Toulouse-Lautrec, Cézanne, Degas et Renoir, et des amis à dîner.

Il y a eu des panneaux en Futura, des châteaux qui défilent par la fenêtre du train, de la brume, un ponton en bois, un poisson, un coucher de soleil, Jupiter, Véga, et la constellation du cygne^[2].

Il y a eu 90% d'humidité au petit matin, un Birchermüsli dans un chouette café, un lac dans la brume, une traversée en ferry, une incursion en Suisse, une répétition d'orchestre dans une cathédrale, des canards, des cygnes et des foulques macroules, une opé cartes postales réussie, des étudiants déguisés pour Halloween, un train attrapé au pas de course avec au moins 45 secondes de marge.

Il y a eu de quoi rire, sourire, médire^[3], sentir les nœuds dans mes épaules se défaire doucement et commencer à oublier les journées de onze heures au labo plus quelques unes à la maison.

(Et pas le moindre raton laveur.)

Après je suis rentrée chez moi vers minuit dans la brume d'Halloween ; le lendemain j'ai préparé des slides en râlant que c'était férié et qu'y avait pas d'étendue d'eau ; le surlendemain je suis retournée au labo avec 5 réunions, un exposé à base des slides en question et une journée de seulement dix heures.

Je crois qu'il va falloir recommencer bientôt.

Comme quoi quand je dis « ça va plus du tout, je suis en train de prendre des photos de mes pieds » je me trompe : ça va au contraire de mieux en mieux.

Oui. J'ai eu cette chanson dans la tête pendant les six jours que j'ai passés à Vienne. Elle m'est venue dans l'avion, avant même que celui-ci ne décolle, et je savais d'ores et déjà qu'elle n'allait pas me lâcher. Et comme je suis généreuse, je partage. Ne me remercie pas, c'est tout naturel. Dans la Rome Antique / Errent les romantiques / Les amours infidèles / S'écrivent sur logiciel, ça vaut son pesant de Julien Gracq. Poum pam pam poum pam pam poum pam pam poum pam pam.

J'étais à Vienne, donc, pour une conférence.

Préambule : je blogue une fois tous les trente-six du mois, mais quand je le fais, tu n'es pas volé sur la marchandise. Ce qui suit est donc long, je te préviende. J'ai mis des photos, du gras, et des listes à puce pour égayer, va, ne t'en fais pas.

J'avais déjà avant ce court séjour à Stockholm une certaine familiarité avec la Scandinavie, ayant vécu 4-5 mois au Danemark il y a fort longtemps. Cependant, si le Danemark fait partie de la Scandinavie dans son sens le plus courant (je viens de vérifier sur Wikipédia, alors), et si la langue qu'on y parle ressemble étrangement au norvégien et au suédois tant que personne n'ouvre la bouche pour la parler (les Suédois disent que les Danois parlent avec une patate chaude dans la bouche ; personnellement, j'estime qu'ils vomissent plus qu'ils ne parlent ; sérieusement, même le souabe est mélodieux comparé au danois), je refuse de faire aux autres scandinaves l'injure de les amalgamer aux Danois.