Tu te lèves le matin, trop tôt.

Tu te douches, tu fais un café, tu prépares le petit déj, que tu descends en lisant vaguement les nouvelles du jours et les touits de la nuit.

Tu te donnes un coup de brosse voire un petit peu de maquillage sur les yeux et tu files prendre ton bus.

Tu dodelines ou tu te plonges dans les aventures d'Arsène Lupin en t'émerveillant (est-ce bien le mot ?) de la candeur raciste de l'époque. (Oh, tiens, un Levantin au teint olivâtre !)

Tu descends du bus, tu badges à l'entrée de l'immeuble, tu badges à l'entrée de l'étage, tu poses tes affaires, tu allumes l'ordi, tu passes aux toilettes, tu badges pour entrer de nouveau.

Tu bosses, tu bosses, tu bosses ; de temps en temps tu te réunis, principalement pour discuter d'échéances, de priorités, et de responsabilités (indice : c'est jamais celle de personne) ; ou alors, tu planifies intérieurement le meurtre de ton voisin de bureau qui ne sait pas parler doucement ou celui de l'admin qui t'envoie des mails entièrement en hébreu ; ça passe le temps.

Si tu as de la chance, tu vas déjeuner avec tes collègues et ils font l'effort de parler en anglais ; sinon tu regardes dans le vide, tu regarderais bien par la fenêtre, mais y en a pas.

La fin de la journée arrive, l'heure tourne, et tu es toujours en réunion. Tu as des trucs à faire pour avant la réunion du lendemain matin, tu hésites un instant, puis tu finis par te sortir de ton bureau à coup de pieds au derche parce que là, c'est toi ou Matlab.

Tu te traines au centre commercial voisin faire trois courses, d'ailleurs, tu ne trouves pas ce que tu cherches.

Tu reprends le bus dans les embouteillages, tu rentres chez toi, coule, ça fait douze heures que tu es partie.

Tu te mets à l'aise, tu fais la popote, tu dînes en lisant tes mails.

Puis tu te mets sur l'Interné, tu racontes des conneries à tes amis sur messagerie instantanée (ou sur Touitter, ou sur Facebouke, le choix est large), et surtout, surtout, tu viens chouiner sur ton blog.

Et d'un coup, ça va beaucoup mieux.

Surtout quand tu croques dans ton chocolat de Nazareth, parce que ça, tout de même, c'est précieux. Oui, de Nazareth, comme Jésus ! J'attends voir s'il ressuscite, d'ailleurs.