Cinq bougies
C'est en me sentant déjà un pied hors de la porte (américanisme de bon aloi), entre les quelques cartons déjà faits, les soirées de départ qui s'organisent, les messages d'Advisor qui me rappelle de faire ceci ou cela avant de partir, la visite pré-déménagement de ma résidence demain, et un Los Angeles - Paris en poche que je marque la fin de cette cinquième année aux États-Unis.
Je suis sûre de m'épancher plus avant quand j'aurai un peu de temps devant moi ; je suis prise dans le tourbillon de la préparation de ma soutenance, qui me laisse à peine réaliser que d'ici quelques semaines je fermerai la porte de mon appartement californien pour la dernière fois. Le grand sourire que mon retour en Europe et les projets associés me flanquent sur la figure ne change rien aux pincements de cœur que j'éprouve à l'idée de ne plus être parmi les amis que je me suis fait ces cinq dernières années, de ne plus faire partie du labo où j'ai eu la chance de faire ma thèse, de ne plus retrouver chaque semaine mon club de tango argentin et mon club de swing... je garderai de magnifiques souvenirs de ce pays où je ne crois pas pouvoir rester longtemps heureuse et des gens formidables (et majoritairement décidés à y rester définitivement) que j'y ai rencontré.
Un bref aperçu de mon calendrier :
- 31 août : soutenance (croisez vos doigts de pied, touchez du bois, portez un cierge à la Bonne Mère, envoyez des ondes positives, que sais-je, mais pensez fort à moi) ;
- 13 septembre : retour des clés et départ pour un grand voyage à la découverte de plein de bouts des Stazunis (je vous raconterai) ;
- 5 octobre : vol Los Angeles-Paris ; arrivée, donc, le 6 octobre en fin de matinée, l'œil vitreux et l'aisselle moite, et départ immédiat pour le sud via la gare de Lyon.