American Rhapsody
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Stormy Weather

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mardi, mars 25 2008

La prostitution expliquée aux enfants

Il faut que je vous raconte… C’est une drôle d’histoire en fait, une histoire de brosses à dents ! Dingue !! En fait tout a commencé alors que j’étais chez B. toute la semaine dernière. Nous avions bien senti que quelque chose se tramait dans la salle de bain, et puis il fallait se rendre à l’évidence, il y avait des signes avant-coureurs qui ne trompent pas…

Ça avait commencé avec le bain de bouche. Le bain de bouche, du moins dans ma famille et chez les rares personnes non-américaines avec lesquelles j'ai partagé une salle de bains, ça s'utilise quand on a des aphtes ou une autre vilenie infectieuse dans la cavité buccale, mais aux États-Unis, qui sont un pays très démocratique (et où on ne rechigne pas à faire consommer l'acheteur), le bain de bouche, le fil dentaire et la brosse à dents (avec une bonne couche de dentifrice) règnent à parts égales sur le rebord du lavabo.

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lundi, février 18 2008

Heureusement qu'on a l'ACS*

* American Cancer Society (à ne pas confondre avec l'American Chemistry Society - quand on a souvent affaire aux deux, c'est parfois délicat)

A nationwide study has found that the uninsured and those covered by Medicaid are more likely than those with private insurance to receive a diagnosis of cancer in late stages, often diminishing their chances of survival.

Une étude à l'échelle nationale montre que les personnes sans assurance santé ou couvertes par Medicaid [1] sont plus susceptibles que celles bénéficiant d'une assurance santé privée de n'être diagnostiquées seulement qu'en phase terminale d'un cancer, ce qui réduit souvent leurs chances de survie.

Source : New York Times, 18 février 2008.

Non, sans blague ? Je ne m'en serais jamais doutée...

Dans un état d'esprit similaire, je me souviens d'une étude qui montrait que quand une femme a la possibilité - autrement dit, quand son assurance santé l'y autorise - de se procurer ses boîtes de contraceptifs oraux trois par trois au lieu d'une par une, elle est moins susceptible d'être à la merci d'un dysfonctionnement imprévu. Quand je pense qu'en France les notices encouragent la patiente à toujours disposer d'une boîte de secours...

(Ah puis sinon, pour les mômes de CM2 qui n'avaleraient pas assez de pathos au nom du devoir de mémoire, on peut pas leur faire apprendre Nuit et Brouillard de Jean Ferrat et en finir une bonne fois pour toutes ? Le plus émotionnel qu'on m'ait fait subir en classe au sujet de la Shoah, c'est Au revoir les enfants (et j'en suis fort aise, n'ayant jamais bien réussi à voir plus que des petits bouts de Nuit et brouillard - le film -, et ayant depuis assez mal vécu Amen ou même Le Pianiste) et on se demande vraiment comment je ne suis pas devenue négationniste avec si peu.)

Notes

[1] Une couverture santé gouvernementale pour les plus démunis

mercredi, février 13 2008

VD Stands For Valentine's Day

or is it Venereal Disease?[1]

Nothing says I love you like saturated fat and slutty lingerie.

source: meish.org

Rien ne dit mieux « je t'aime » que des graisses saturées et de la lingerie pétasse.

Le bien : Pourquoi rater une occasion de passer une soirée spéciale avec son amant(e) / amoureux(se) / époux(se) / concubin(e) ? A l'occasion d'en avoir un(e) sous la main, évidemment.

L'ironie : C'est l'anniversaire de mariage de mes parents, qui vivent séparés depuis une trentaine d'années, et emmerdent le modèle établi.

Le mal : Tout le reste. Y compris la deuxième phrase du « bien » et les deux derniers mots de « l'ironie ».

Notes

[1] Valentine's Day : Saint-Valentin ; venereal disease : maladie vénérienne

vendredi, février 8 2008

Vendredi concis

Si toi aussi tu trouves que le petit monsieur aux talonnettes s'excite un peu trop sur la religion et que le premier qui touche à la loi 1905, il va ouar sa gueule à la récré, appose donc ta signature à la pétition d'Appel Laïque. Mais fais-moi plaisir, lis-la d'abord, merci, arrête de laisser traîner ton nom partout sur Internet sans savoir ce que tu fais, c'est sale.

Et viens pas me dire que c'est vrai, que le catholicisme fait partie de l'héritage culturel de la France : je suis à moitié d'une famille protestante (Église Réformée de France, s'il faut tout te dire) et à moitié d'une famille juive (séfarade, puisque tu insistes). Et je connais la différence entre l'Ascension et l'Assomption, je peux raconter l'histoire d'un certain nombre de saints, je ne peux pas passer devant une église romane ou gothique sans me jeter dedans, et bien qu'elle soit tirée du Nouveau Testament, je connais la parabole du Bon Samaritain. Le débat n'a strictement rien à voir avec ça.

Et au passage, le petit nerveux, là, qu'il sorte des phrases de ce genre (qui correspondent très bien à la pensée d'une immense majorité d'États-Uniens sur le sujet) :

Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé.

ça me donne des envies de mordre. (Ce qui prouve bien l'échec total de mon éducation athée à m'inculquer qu'il est immoral de mordre son Président de la République : je pense uniquement que ce n'est pas hygiénique.)

samedi, février 2 2008

Je t'en foutrai, moi, des claques !

Pas la peine de vous rappeler l'histoire de cet enseignant traîné devant la justice pour avoir (apparemment) plaqué un élève de onze ans contre un mur avant de lui administrer une gifle, en réponse à une insulte malvenue ayant fusé des lèvres de l'élève à un instant pas très clair de cette chronologie. La blogochose est en émoi, on en parle partout, par exemple chez Maître Eolas, chez Jules, ou chez Samantdi. Où se trouvent pléthore de commentateurs se rappelant avec émotion des taloches de leur enfance, des idées qu'elles ont remises en place, des bêtises qu'ils avaient faites pour les mériter, et du bien qu'elles leur ont fait, ironisant même sur le mode du "j'ai reçu des corrections bien méritées et ne suis pas devenu psychopathe, étonnant, non ?". Et chacun y va de sa "claque éducative", de son "si les gamins d'aujourd'hui se prenaient suffisamment de claques à la maison, ce ne serait pas aux professeurs de le faire", et autres commentaires plein de bienveillance. Et s'il en reste quelques uns pour trouver que taper sur les gosses n'est pas nécessairement la bonne solution, je n'ai encore vu personne apporter le genre de témoignage outrecuidant que je suis en mesure de confirmer.

Car, non, ami lecteur, jamais mes parents, mes professeurs, mes nounous ou autres éducateurs n'ont porté la main sur moi.

Et même pas je me suis transformée en petite conne irrespectueuse, "enfant-roi", ou autre greluche sure de son bon droit. Jamais je n'ai insulté mes professeurs (même pas quand ils le méritaient), ou indécemment foutu le bordel dans une salle de cours, ou été outrancièrement impolie avec qui que ce soit qui ne m'aurait réellement poussée à bout au préalable.

Par contre, sale gauchiste, je dis pas, mais là n'est pas la question.

Tout ça pour te dire, cher lecteur, que les gifles, y a peut-être des gosses auxquels une bonne paire de temps en temps peut rendre un immense service, mais elles ne sont pas non plus particulièrement indispensables pour empêcher ton môme de se transformer en saleté égocentrique et intenable en société.

Ou alors c'est que je suis une fille extraordinaire.

jeudi, novembre 29 2007

Manifestations, émeutes, étudiants, et recherche universitaire

Premièrement et avant toute chose, si je chope les gens de Fox News qui font croire aux Américains conservateurs (les autres ne regardent pas Fox News, ou alors par erreur, bien que les conservateurs assurent que Fox News est neutre, ce qui est une belle blague tout de même) que la France est à feu et à sang alors que bon, finalement, y a pas plus de dégâts qu'en une nuit dans Queens, je leur fait subir le même sort qu'à mes vertèbres, et ça va pas être joli.

Ceci étant, aujourd'hui, quelques mots sur la recherche.

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mardi, novembre 27 2007

L4 et L5, si je vous chope...

L4, comme lombaire 4. L5, comme lombaire 5.

Des vertèbres, donc. Coincées. Dans le bas de mon dos à moi qui ne leur a rien fait. Qui faisait des efforts pour se tenir correctement à l'ordinateur, s'étirer, nager, bref, prendre soin de lui-même.

La kiné m'a remise un peu d'aplomb, mais pas trop.

Et en attendant que L4 et L5 arrêtent de faire les pépettes et rentrent dans le droit chemin, bien alignées avec leurs copines, moi, j'ai pas le droit de m'assoir. Debout, je peux, couchée, je peux, mais assise, c'est marre. Ça tombe bien, j'ai des étagères, une à la maison et une au bureau, où poser mon ordinateur portable quand je veux m'en servir. Debout.

Ce qui m'a permis de découvrir un aspect insoupçonné de ma personnalité : après une après-midi passée à taper debout sur un clavier, j'ai une incompressible envie de distribuer des coups de manuel de chimie organique. Et je m'emmerde comme un rat crevé.

samedi, novembre 17 2007

Otage, substantif masculin

A. Personne livrée ou reçue en garantie d'un accord, d'un traité. B. 1. Personne dont on s'est emparé et qui est utilisée comme moyen de pression, de chantage. 2. Personne (ou ensemble de personnes) qui dépend de quelqu'un d'autre.

source: Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales

Au vu de la définition B.2, que pensez vous de la délectation avec laquelle les commentateurs politiques, journalistes, blogueurs, interviewés et autres impétrants[1] usent et abusent du terme "prise en otage des usagers" ? Répondez en moins de trois cents[2] mots.

Sujet alternatif : les lombalgies, c'est tout de même pas très bien. Argh.

Notes

[1] j'utilise des jolis mots loin de leur sens premier si je veux, pourvu qu'ils soient jolis

[2] je rappelle cent, tout comme millevingt, est variable s'il n'est pas suivi par un autre numéral

samedi, octobre 6 2007

Rhâ j'en ai marre alors !

Je n’ai pas de mot. C’est rare. Mais c’est ainsi. Ma colère est au-delà des mots. C'est tellement insupportable, ce pays qui se croit tellement au-dessus des autres, cette nation qui estime n'avoir à apprendre de personne. Toujours ces petites remarques insidieuses qui font rire grassement l'assistance et me font, moi, grincer des dents. Tout le temps, partout, que ce soit dans les conversations autour de la fontaine à eau (« Qu'est-ce que j'en sais, moi, de la politique espagnole ? Pourquoi elle m'intéresserait, l'Espagne ? ») ou lors d'un déjeuner (« La Suède ? Mais y a que de la neige, là-bas »), mais aussi à la télévision, dans les journaux, et, sans vergogne aucune, dans les discours politiques.

Parlons-en, des discours politiques ! Je n'ai pas de mots pour exprimer à quel point ça me dégoûte, à quel point ça me met en colère, à quel point j'étouffe de rage quand je vois des candidats à la présidentielle faire fonctionner cette démagogie crasse, et leurs électeurs chéris marcher droit dedans avec bonheur et délectation.

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jeudi, octobre 4 2007

C'est pas fini ces conneries ?

Si, comme moi, tu trouves que l'odeur dégagée par l'amendement Mariani commence à se faire franchement nauséabonde, signe-donc la pétition lancée par Charlie Hebdo et SOS Racisme.

Pour que tu réalises que ce message est extrêmement engagé à gauche, deux choses :

  • Dominique Galouzeau de Villepin a signé ladite pétition
  • J'ai eu l'occasion de discuter de la chose avec des Républicains Américains qui trouvent eux aussi la chose aberrante.

Donc bon.

- page 5 de 6 -

Je lis

Surtout des polars. À l'occasion, des romans de fantasy loufoque, du théâtre, de la littérature chinoise traduite en italien (j'ai des amis formidables), des vrais livres bien écrits.

J'écoute

of Montreal, Caravan Palace, the Ditty Bops, Dango Reinhardt, the National, Minor Majority, Léo Ferré, Beethoven, Sonny Rollins, Laura Marling, Erlend Øye, Hjaltalin, Sufjan Stevens, Yuri Bashmet. Entre (nombreux) autres.

Je suis

occupée ouh là beaucoup très très, enchantée par Oscar Wilde (One should always be a little improbable), vaguement improbable, toujours aussi liberté, égalité, schtroumph 1er (merci Plantu).

Pensée profonde

"Partir, c'est mourir un peu. Mais mourir, c'est partir beaucoup."
[Alphonse Allais]

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