American Rhapsody
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All Of Me

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mercredi, août 25 2010

Cinq bougies

Première bougie

Deuxième bougie

Troisième bougie

Quatrième bougie

C'est en me sentant déjà un pied hors de la porte (américanisme de bon aloi), entre les quelques cartons déjà faits, les soirées de départ qui s'organisent, les messages d'Advisor qui me rappelle de faire ceci ou cela avant de partir, la visite pré-déménagement de ma résidence demain, et un Los Angeles - Paris en poche que je marque la fin de cette cinquième année aux États-Unis.

Je suis sûre de m'épancher plus avant quand j'aurai un peu de temps devant moi ; je suis prise dans le tourbillon de la préparation de ma soutenance, qui me laisse à peine réaliser que d'ici quelques semaines je fermerai la porte de mon appartement californien pour la dernière fois. Le grand sourire que mon retour en Europe et les projets associés me flanquent sur la figure ne change rien aux pincements de cœur que j'éprouve à l'idée de ne plus être parmi les amis que je me suis fait ces cinq dernières années, de ne plus faire partie du labo où j'ai eu la chance de faire ma thèse, de ne plus retrouver chaque semaine mon club de tango argentin et mon club de swing... je garderai de magnifiques souvenirs de ce pays où je ne crois pas pouvoir rester longtemps heureuse et des gens formidables (et majoritairement décidés à y rester définitivement) que j'y ai rencontré.

Un bref aperçu de mon calendrier :

  • 31 août : soutenance (croisez vos doigts de pied, touchez du bois, portez un cierge à la Bonne Mère, envoyez des ondes positives, que sais-je, mais pensez fort à moi) ;
  • 13 septembre : retour des clés et départ pour un grand voyage à la découverte de plein de bouts des Stazunis (je vous raconterai) ;
  • 5 octobre : vol Los Angeles-Paris ; arrivée, donc, le 6 octobre en fin de matinée, l'œil vitreux et l'aisselle moite, et départ immédiat pour le sud via la gare de Lyon.

dimanche, juillet 25 2010

Krazy Kitty vide ses étagères

Tu n'es pas sans ignorer, lecteuse, lecteur, que mon séjour en Californie commence à sérieusement toucher à sa fin. J'en profite d'ailleurs pour te mettre les dates clés :

  • lundi 16 août (environ) : remise du manuscrit
  • mardi 31 août à 11h : soutenance
  • mercredi 8 septembre à 17h : date limite de remise des différents formulaires (et de la version finale de la bête) aux instances administratives
  • lundi 13 septembre à 17h : remise des clés de mon appartement
  • du lundi 13 septembre au lundi 3 janvier : vacances, voyages, farniente, visite de la famille et des amis, recherche d'un appartement en Germanie, déménagements, etc.
  • lundi 3 janvier : début de mon postdoc.

Ainsi donc, entre deux sessions à tapoter à l'ordinateur au grand dam de ce crétin de canal carpien, je commence doucement à trier et faire des cartons. Or tu n'es pas sans ignorer non plus, lecteuse, lecteur (insère ici le clin d'œil appuyé de ton choix), que les livres, ça prend de la place et ça pèse.

Ça n'a pas été facile et je devrais probablement écrémer un peu plus (voire radicalement plus), mais j'ai réussi à faire une pile de livres dont je suis prête à me séparer, d'un fort beau gabarit ma foi. J'ai réussi à en fourguer ici et là, aux copains et grâce à Freecycle, mais il m'en reste encore un sacré paquet. 10 kilos, pour tout te dire.

Et c'est pourquoi je te les propose aujourd'hui, en échange uniquement des frais de ports. Je réalise bien que lesdits frais de ports, si tu habites en Europe, ne sont pas particulièrement avantageux... menfin jette un œil tout de même, veux-tu ? Il s'agit de sauver des livres ! Et comme je t'aime bien, je garantis que j'ai entre bien aimé et adoré chacun des livres listés ici et qu'ils sont tous en très bonne condition (la plupart comme neuf, pour tout te dire : je prends soin de mes livres, mais ils ont parfois eu un ou plusieurs propriétaires avant moi).

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dimanche, mai 23 2010

I won't dance, how could I?

Well, I could.

Il y a eu les conversations téléphoniques avec la famille et des amis de longue date. Les messages, brefs mais du genre qui réchauffent le cœur, venus des quatre coins de l'Internet mondial. La visite de mon amie L, une discussion de plusieurs heures, une promenade dans l'air froid d'une fin d'après-midi grisâtre. Le soutien des collègues et des colocs, qui m'ont laissée m'épancher à l'envi sur lui, ma famille et la distance, qui ont su comprendre que non, je ne voulais pas vraiment parler de quoi que ce soit d'autre et encore moins changer subtilement de sujet, et qui ont supporté mon manque de patience flirtant dangereusement avec l'impolitesse la plus abrupte.

Et puis il y a eu la danse.

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samedi, mai 15 2010

Interruption des programmes

Momentanée, en ce qui concerne la série scientifique qui vous tient en haleine.

Définitive, en ce qui concerne mon grand-père. Il avait encore toute sa tête mais son corps de presque 95 ans ne suivait plus. Il a eu la joie de passer de très bons derniers moments en compagnie de chacun de ses trois enfants, venus tour à tour s'occuper de lui pendant que ma grand-mère subissait une opération de la hanche. Je n'ose imaginer la violence du coup que le décès de son compagnon de plus de 65 ans lui porte.

Je voudrais pouvoir vous le raconter, mais les mots ne remplaceront jamais mes souvenirs de lui. Il était juste et bon, intelligent et plein d'humour, passionné de bridge et de gadgets électroniques. Il parait qu'il dansait admirablement le tango. Quand je décroche le téléphone en français, mon « allô » a les mêmes intonations que les siennes.

L'enterrement aura lieu mardi, sans moi, qui n'aurai jamais plus regretté d'être à neuf milliers de kilomètre de ma famille. Je ferme les commentaires mais ma boîte mail de même que mon téléphone acceptent les condoléances sans fleurs ni couronnes.

mercredi, avril 21 2010

Faudrait arrêter de m'acheter des bouquins. Ou pas.

Lecteur, lecteuse, je me remets doucement de ma sinusite à grands coups d'amoxicilline (sus aux bactéries !) et d'une deuxième visite chez le médecin. Étant bien loin d'avoir la capacité intellectuelle de discuter de choses intéressantes (par exemple, faut-il psychanalyser d'office les gens qui préféreraient monter dans un avion qui a de bonnes chances de tomber plutôt que de ne pas partir en vacances ? Pourquoi la presse semble-t-elle plus s'inquiéter du sort de l'équipe de France que de celui des gamines de seize ans qui se prostituent ? Pourquoi le monde entier bruisse des déclarations de l'ayatollah qui estime que les jeunes filles légèrement vêtues provoquent la colère divine et donc des tremblements de terre, mais personne ne s'intéresse au type de la commission des droits de l'Homme de Jacksonville qui pense que si on laisse les homosexuels se marier ou les musulmans être élus, il ne faut pas s'étonner de se retrouver avec des tempêtes et des tremblements de terres sur les bras ?)

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vendredi, avril 16 2010

Rude semaine

[Avertissement : Contient des choses pas joyeuses du tout.]

Me voilà clouée au lit depuis mardi soir avec une saleté de sinusite qui m'empêche de respirer en paix et me laisse juste assez d'énergie pour me lamenter que ce n'est pas comme ça que je vais finir ma thèse (mais pas assez pour faire quoi que ce soit de constructif ; j'arrive à peine à rester suffisamment debout pour me faire à manger ; heureusement que j'ai deux colocs à disposition pour me filer un coup de main).

Mercredi dans l'après-midi, j'ai appris qu'un thésard de ma connaissance avait disparu samedi matin. J'ai rejoint le groupe Facebook visant à faire passer le message et échanger de potentielles informations.

Jeudi soir, un corps a été retrouvé sur le campus, près de l'observatoire, à deux pas de chez moi. Ce matin, le verdict de suicide par auto-asphyxie au moyen d'un sac plastique est tombé, mais l'état de décomposition du corps retardait l'identification. Ce soir, du fond de mon lit, j'ai appris que des élèves avaient identifié le corps comme celui du thésard disparu.

Ce n'était pas un ami, mais un gars sympa et effacé qui venait régulièrement aux réunions du club de swing et avec qui j'avais plus dansé que discuté, ce qui ne m'avait pas empêché d'apprécier nos rares conversations. Le choc en est forcément moindre, mais pas pour autant négligeable.

Les sinus en feu, je suis trop mal en point pour rejoindre les membres du club ce soir autour d'un verre de commémoration, et fais donc en solitaire mon deuil de cet élève brillant, aimé de tous, manifestement connu de si peu.

Ambiance.

mardi, février 9 2010

Bah, c'est l'hiver, quoi

Les jours sont encore trop courts et trop souvent pluvieux. « Tu es sûre que tu veux déménager en Allemagne ? » me demande-t-on quand je me plains. Oui, je suis sûre. Avec un peu de chance ils s'y connaissent un peu mieux que les Californiens en isolation thermique et ils ont de vraies façons de chauffer une pièce. Il faudra probablement que je fasse de la luminothérapie, mais je suis toujours partante. D'autant plus qu'il semblerait que ce soit the place to be, l'Allemagne, en ce moment.

Il y a eu la panne matérielle catastrophique dont on se relève tant bien que mal.

Il y a l'écriture de cette proposition de projet de recherche (pour l'Allemagne, justement), qui est à la fois passionnante (je définis mon propre projet !) et épuisante (mais je peux pas définir mon propre projet, je suis trop petite !).

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jeudi, janvier 7 2010

Quart de siècle

Je suis née un mardi lundi à deux heures douze du matin il y a vingt-cinq ans de ça, en pleine tempête de neige, par un des plus grands froids de mémoire de bas-alpin.

Je ressemblais à une crevette avec une tête de martienne hydrocéphale.

Tout ça pour en arriver là :

A Noël, avec une écharpe rose sur la tête.

Et en plus je ne sais toujours pas me servir d'un logiciel de retouche d'image. Remerciements à mon oncle et ma tante pour l'appartement qui sert d'arrière plan, à mon cousin pour la chose que j'ai sur la tête, et à ma maman pour la composition et la photographie.

mardi, janvier 5 2010

Montagnes russes

Ça ne fait que cinq jours que 2010 a commencé et pourtant.

Il y a eu les rires et les sourires du réveillon, les « bonne année » à tue-tête des fêtards sur le chemin du retour, les vœux des dealers du coin et du monsieur à la voix triste et à l'identité nationale douteuse, presque surpris de mon enthousiasme à lui répondre.

Un premier de l'an nécessairement brumeux, rues tristes et désertées, linge plié, valises préparées, prête à partir.

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dimanche, janvier 3 2010

Quand c'est fini, n-i ni ni, ça recommence

Puisque c'est de saison et avant d'oublier à force de parler de moi, je vous souhaite à tous, sauf les gens qui salissent les commentaires (qui peuvent crever, charognes), une belle année 2010. Qu'elle vous soit pleine de sourires, de rires et de fous rires, de tendresse, de douceur, et de chaleur humaine. Le tout avec la meilleure santé possible, ça facilite.

Mon passage à 2010 s'est effectué (à l'heure française) en réduite mais excellente compagnie, entre deux fous rires et au son des Ditty Bops. Je peux difficilement imaginer comment mieux démarrer cette année qui s'annonce fort importante puisque j'ambitionne, dans l'ordre chronologique :

  • d'avoir 25 ans ;
  • de trouver un postdoc en Europe ;
  • d'écrire ma thèse, de la défendre, et d'obtenir mon doctorat ;
  • de quitter les États-Unis et revenir sur le vieux continent.

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Je lis

Surtout des polars. À l'occasion, des romans de fantasy loufoque, du théâtre, de la littérature chinoise traduite en italien (j'ai des amis formidables), des vrais livres bien écrits.

J'écoute

of Montreal, Caravan Palace, the Ditty Bops, Dango Reinhardt, the National, Minor Majority, Léo Ferré, Beethoven, Sonny Rollins, Laura Marling, Erlend Øye, Hjaltalin, Sufjan Stevens, Yuri Bashmet. Entre (nombreux) autres.

Je suis

occupée ouh là beaucoup très très, enchantée par Oscar Wilde (One should always be a little improbable), vaguement improbable, toujours aussi liberté, égalité, schtroumph 1er (merci Plantu).

Pensée profonde

"Partir, c'est mourir un peu. Mais mourir, c'est partir beaucoup."
[Alphonse Allais]

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