Tu te souviens peut-être, si tu me lis assidument depuis presque un an (ou plus), que je suis un peu dysfonctionnelle du dedans de moi-même. Non je ne te parle pas du dedans de ma tête (qui s'il était parfaitement fonctionnel serait triste à pleurer je pense, qu'est-ce qu'on s'ennuierait) ni de L4 et L5 qui sont deux petites mignonnes, certes, mais qui pour l'instant ont le bon goût de se tenir coites, juste d'un trouble mineur, une « condition » comme on dit, juste un bout qui ne fonctionne pas comme il faut, mais, comment dire, chiant, d'une part parce qu'il a tendance à me pourrir un peu la vie, d'autre part parce que je n'ai pas envie d'en parler en société (que veux-tu, c'est privé) ce qui peut rendre la conversation difficile quand les rendez-vous médicaux, prises de médicaments et exercices divers et variés occupent une bonne partie de ton temps et que tu veux les passer sous silence.
D'ailleurs ça tombe bien, les détails ne sont d'aucune importance pour la suite de mes propos ; nul besoin donc de s'étendre sur le sujet, on n'est pas là pour donner dans le sensationnalisme, faire pleurer dans les chaumières, ni se lamenter sur mon pauvre petit sort. (Enfin, si, un peu, mais pas trop quand même.) Si toutefois tu t'inquiètes sincèrement pour moi, sache que même si je pense que ce n'est pas la peine, je suis touchée, et qu'on peut en parler en privé ; par contre, sur AmRhaps, c'est hors de question.